@Fergus
Je vous rassure, je ne m’étais pas senti froissé, tout à l’heure, avec le mot fantasme. D’où la poursuite de mes échanges avec vous. En bonne intelligence, comme d’habitude.
Mais il semble difficile de parler de la même chose, ensemble : je fais allusion à votre réponse à xana (le 30 mars à 16H22)
Mais qui vous a parlé de franglais dominant ?
Qui a nié que l’anglais vient effectivement du français (plus précisément de sa variété franco-normande du XIème siècle) ?
On peut même dire que l’anglais actuel a un vocabulaire aux trois quarts d’origine française. Beaucoup de mots ayant, depuis cette époque, évolué différemment de chaque côté de La Manche.
Mais la question n’est pas là.
La question, c’est que chaque jour qui passe, des mots français sont remplacés, en France même, par des mots anglais. Comprenez-vous que c’est ici que se situe le problème ? Et que les médias, aux ordres d’une bien-pensance libérale, jouent eux aussi, (eux surtout ?) un rôle dans cette affaire, et ce en conscience ?
Qu’apporte le mot « deal » à la conversation, si ce n’est qu’il élude les mots « accord, marché, contrat, donnant-donnant, etc. » ?
Et le mot « news » ? idem par rapport aux mots « informations, nouvelles, actualités, brèves, dépêches, etc. »
Et les mots « story », « cool », « standing ovation », « light », « gap », « surbooké », « live », « flyer », « pass » , « open space » ? (n.d.l.r. : liste non exhaustive)
Je ne vous ferai pas l’injure de réciter le catalogue des mots français mis ainsi au rencart, avec de telles pratiques.
Avez-vous remarqué le nombre de jeunes qui disent « Yes ! » en s’écriant comme s’ils avaient gagné au Loto ? Ce n’est pas anodin, tout ça. Voyons... !
Il ne s’agit pas ici d’évolution ou d’enrichissement, mais de substitution. La substitution de l’anglais au français. Et ce dans notre pays, Fergus. Oui, en France.
Quant aux remarques que fait à juste titre Rosemar, dans son article et aussi dans ses commentaires ?
Eh bien, ce n’est pas au professeur de lettres qu’elle est que j’apprendrai que plusieurs centaines d’heures de français que nous avons eues — nous les sexagénaires, et au-delà — ont été supprimées de la scolarité.
Confirmez-vous cette information, Rosemar ? Pouvez-vous même nous donner un chiffre, SVP ? Au moins jusqu’à la classe de Troisième ?
Qui a cru que tout ça ne serait dû qu’au hasard ?
Allons, allons !
Bien à vous.
Thierry Saladin