L’auteur écrit : « Un homme qui a trouvé une réponse à la question du sens de la vie est un homme religieux ; c’est le propos d’Albert Einstein que je cite dans l’appendice de ce livre. Ajoutons aussi que Paul Tillich s’est exprimé de façon analogue en proposant cette définition : « Être religieux signifie s’interroger passionnément sur le sens de notre vie et être ouvert aux réponses, même si elles nous ébranlent en profondeur. » (Paul Tillich, La Dimension oubliée)
Jean Reville (1854-1908), qui était un pasteur, théologien protestant et professeur à l’école pratique des hautes études et à la faculté de théologie protestante de Paris, semble avoir pressenti, comme tant d’autres, l’avènement d’une nouvelle ère religieuse, universelle et pacificatrice. Un jour qu’il inaugurait son cours des religions comparées, au Collège de France, il disait ceci : « L’Histoire des religions est-elle appelée à dégager des ténèbres du passé une religion qui sera un jour la religion universelle : c’est le secret de l’avenir. Ce que je sais, c’est que l’Histoire des religions tend à mettre en lumière, dans chacun, l’esprit religieux en ce qu’il a de plus intime. Quand j’entends des hommes, amis de la justice, de la liberté, du progrès et prêts à mourir pour leur conviction, me dire qu’il n’est pas de religion, je m’étonne et leur réponds : sans le savoir, vous avez une religion ; vous êtes un chapitre du cours que nous commençons. »
Rappelons que pour trouver la Vérité, il n’y a que deux voies à suivre : celle de la science et celle de l’amour.
Et la Religion, bien comprise, c’est la voie de l’amour.