@Ar zen
Le rapport avec la choucroute est qu’un pays qui n’exporte
pas, car il ne dispose pas d’un tissu industriel suffisant et capable d’exporter,
voit sa balance commerciale s’effondrer. La conséquence, quand le pays ne peut
pas jouer sur l’inflation, est un appauvrissement interne à commencer par l’Etat.
Et si ce pays a par ailleurs un secteur public important et une bonne protection sociale, il doit avoir
recours à la dette qui gonfle et coûte de plus en plus cher à financer. On y
est, avec des catégories sociale en perte de pouvoir d’achat tels les
agriculteurs, les retraités ...
Pour stopper cette dérive dangereuse, il faut un secteur
privé dynamique avec une bonne composante industrielle. Or notre industrie
fiche le camp à une vitesse impressionnante. L’Italie a deux fois plus d’entreprises
exportatrices que la France. C’est anormal, et traduit une faiblesse culturelle
de nos entreprises. Manque d’ambition, préférence des patrons pour la stabilité
qui rapporte plutôt qu’une croissance par l’export qui comporte des risques.
L’économiste hyper agressif de la vidéo n’est pas convaincant. Les plus de 200%
de la dette japonaise sont détenus par des nationaux qui consomment dans le
pays. La fiscalité pourrait par ailleurs en récupérer une partie si besoin. Tel
n’est pas le cas chez nous. La Suède qui était au dessus de 70% de dépenses
publiques est descendue en dessous de nos 57% … Le pourcentage d’emplois publics
n’est pas le seul critère : si l’on ne dispose pas d’une industrie exportatrice,
tout le monde s’appauvrit et l’Etat ne dispose plus d’assez d’argent pour payer
sa politique sociale, ses fonctionnaires, et pour financer sa dette qui gonfle.