@Abdelkarim Chankou,
Je n’ai jamais commenté un de vos
articles sans y trouver matière à quelque critique, mais cette
fois, j’en serais bien empêché. Lisant le début, je buvais du
petit lait et je me disais : ça ne va probablement pas durer,
mais quand je suis arrivé tout à la fin au « chant du
cygne », j’ai trouvé qu’il n’y avait pas d’expression plus
juste.
Un exilé iranien dont j’ai mal noté
le nom (Ramin Para..., ça vous dira peut-être quelque chose)
expliquait récemment sur une chaîne d’information télévisée que
le système bancaire de son pays était déjà en faillite. Il
rapportait ce propos d’un dignitaire apeuré du régime : la
prochaine fois qu’ils vont descendre dans la rue, ils vont « nous
éradiquer jusqu’au dernier ». Bref, malgré l’incroyable
cécité volontaire des Européens qui n’hésitent pas à collaborer
avec ces islamo-fasciste, les ayatollahs sont bel et bien dans leurs
petits souliers, et pas moins leur « allié » russe.
Poutine se tient coi, depuis une dizaine de jours, il sait très bien
que s’il soutient le régime de Téhéran, c’est comme la corde
soutient le pendu, et non pas à cause de je ne sais quelle affinité. Au
reste, les changements sont toujours porteurs d’incertitudes, mais
l’Iran n’a jamais été pour la Russie qu’un allié de circonstance,
et si les puissances occidentales parviennent, par un moyen ou par un autre, à faire tomber le
régime des mollahs, il se contentera d’essayer, à terme, de tirer
les marrons du feu : un régime moins sanguinaire ne serait pas
l’ennemi des Russes, et cesserait d’être l’ennemi de toutes les
puissances sunnites du monde arabe.
La fermeture de l’ambassade à Rabat
m’aura un peu surpris : je ne m’y attendais pas, mais c’est une
bonne nouvelle. Les relation reprendront après un changement de
régime qui ne peut qu’être espéré par tout le monde, et surtout
par les Iraniens qui n’avaient pas mérité quarante ans d’une telle tyrannie.