Bonjour,
Le sujet de l’article : « mieux avant ou non ? » est un de ces sujets de conversation de bistrot, comme « que ferais-tu si tu gagnais au loto ? »
Je ne méprise pas, c’est bien agréable de parler de choses un peu futiles et innocentes de temps à autre. Ca détend, encore que j’ai lu ici quelques commentaires peu détendus. C’est habituel et on fait avec.
Je n’ai pas connu les années 50-60, je n’en parlerai que d’après ce que m’en disaient les anciens de ma famille.
Par rapport aux conditions de vie et de travail de mes grands-parents et de mes parents dans leur jeunesse, les uns et les autres pas vraiment pauvres mais pas du tout riches, j’ai l’impression de vivre comme un prince en regard de leurs condition matérielle de l’époque.
Ils ont connus une guerre et ses privations, des logements sans confort et exigus, une vie dure au travail.
Moi j’ai fait des études supérieures, ce qui était hors de portée pour eux. Jai pu voyager à l’étranger, prendre l’avion c’est banal. C’était du rêve pour eux.
Alors si on considère tout ça, ce n’était pas mieux avant.
Mais mes grands-parents me racontaient leur 2 semaines de congés, ils partaient en famille à vélo, de Caen pour aller voir la famille en Bretagne par des petites routes presque sans voitures. Ils ne se souciaient pas de vitesse, de météo. Ils acceptaient ce qu’ils trouvaient et s’en réjouissaient.
J’aurais bien d’autres exemples de ce goût des bonheurs simples et bon enfant, d’une joie de vivre spontanée que j’ai l’impression de n’avoir connus que dans mon enfance.
Mes parent m’ont parlé de l’époque du plein emploi, mon père a fait cinquante métiers. Un emploi lui déplaisait, un petit chef était trop insupportable, il allait voir ailleurs et 2 jours après il était embauché.
Ca je n’ai pas connu et ne connaitrai jamais. Je dois supporter ce que j’ai la chance d’avoir et ne pas la ramener, sinon c’est le chômage (11 mois à mon compteur).
J’ai vu l’enlaidissement des grandes villes et de leurs banlieues, la dégradation de l’environnement, le changement de population. Et ça s’aggrave.
Si aujourd’hui n’est pas l’enfer, loin de là, il me semble que l’avenir proche ou moins proche s’annonce mal.
Et c’est peut-être ça commencer à prendre de l’âge. Parce que je suis proche de dire « c’était mieux ..etc.. »