@Blé
Il faut raisonner avec des chiffres froids.
Il y a 1100 morts par an par ce cancer. On pourrait en sauver déjà beaucoup par le dépistage.
Mettons que le vaccin en sauve 200, à la louche (il ne les sauvera jamais toutes, si jamais il en sauve).
Pour cela, il faudrait donc vacciner 420.000 jeunes filles chaque année (c’est l’incidence annuelle des naissances de filles).
C’est-à-dire qu’il faut vacciner 2100 filles pour (peut-être ?) avoir une chance d’en sauver une seule, tout en sachant que quatre autres mourront quand même, malgré le vaccin.
Mais combien d’effets secondaires, y-compris maladies démyélinisantes et même décès pour ce brillant résultat, parmi ces 2100 ?
Si on expose froidement ces chiffres aux jeunes filles, combien voudront encore prendre ce risque, pour peu qu’on leur dise que ce risque est bien réel au lieu de le leur cacher ?
Je vais vous dire la réponse : pas une seule.
Elles préféreront prendre le risque d’affronter une maladie qu’elles n’auront pas choisie avec 2 chances sur trois de s’en sortir plutôt que de choisir délibérément de risquer une maladie grave alors que justement, elles avaient le choix.
Beaucoup de mamans se mordent les doigts d’avoir choisi ce vaccin quand les ennuis arrivent, et ce sont des regrets insupportables. Des « si j’avais su... » à la pelle.
Pour ces filles, ce n’est pas une chance sur 400, c’est du 100%.