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Commentaire de foufouille

sur 104 ans et le droit de mourir...


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foufouille foufouille 15 mai 2018 18:58

Bertrand Vergley, philosophe et théologien, auteur de plusieurs livres sur la mort[1] livre ainsi son analyse : pour certains de nos contemporains, David Goodall est un « héros », car la vieillesse est considérée comme une « horreur ». Mettre fin à sa vieillesse serait un moindre mal en attendant que la science soit capable de « mettre fin à la mort ».

 

Selon le philosophe, la caractéristique principale de la modernité, c’est que « le plaisir est plus important que la vie. C’est lui qui est sacré. Lui qui donne de la dignité à la vie ». S’il n’y a plus de plaisir, la vie ne vaut plus la peine d’être vécue, dans notre monde « matérialiste, pragmatique, utilitariste, consumériste ».

 

Bertrand Vergeley va même plus loin, expliquant que « le monde moderne se rue sur la quantité de plaisirs afin de compenser la perte du bonheur et de la joie ». Quant aux séniors eux-mêms, ils « nous font peur. Incarnant une vie qui n’est pas plaisante à regarder, ils menacent notre désir de plaisir. Nous ne voulons pas en entendre parler parce que nous aspirons à pouvoir entendre uniquement une vie parlant de plaisir ».

 

La leçon que tire le philosophe, c’est que « notre monde est devenu un monde d’usagers de la vie, de consommateurs de la vie qui entendent être satisfaits ou remboursés. L’euthanasie est à comprendre dans cette logique consumériste. La vie ne donne plus de plaisir ? Se faire euthanasier est une façon de se faire rembourser en tant que consommateur non satisfait. »



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