104 ans et le droit de mourir...
L'homme est-il fait pour vivre plus de 100 ans ? Alors que les transhumanistes nous promettent une vie éternelle, le cas de cet Australien de 104 ans qui a décidé d'avoir recours au suicide assisté nous montre les limites de notre humanité.
Cet Australien de 104 ans, un scientifique a décidé que sa vie avait assez duré. Il a, alors, fait le voyage jusqu'en Suisse pour bénéficier d'une mort douce, car dans son pays, le droit à mourir n'existe pas.
"Ma vie est assez difficile, ces dernière années, j'ai vraiment hâte d'en finir.", a-t-il déclaré pour justifier sa décision.
Comment ne pas le comprendre ?
Quand le corps fait défaillance, quand les douleurs sont trop intenses, l'euthanasie, le suicide assisté devraient être accessibles à toute personne qui le souhaite.
David Goodall était un biologiste australien de renom. Il a mis fin à ses jours ce jeudi 10 mai autour de midi.
Cet homme ne souffrait d'aucune maladie en phase terminale, mais jugeait que sa qualité de vie s'était détériorée et qu'il était temps de partir. "Je suis heureux d'avoir la chance demain d'en finir et j'apprécie l'aide de la profession médicale de ce pays pour rendre cela possible" avait-t-il précisé.
"Je pense que mon voyage va contribuer à changer la législation...", avait-il affirmé...
Hélas, en France, beaucoup de gens meurent encore très mal, dans des souffrances atroces... La mort lente est inadmissible quand on peut apaiser et abréger des douleurs physiques, morales.
Arrêtons d'agiter le vieux spectre de la religion, la science a évolué : elle permet à tous de s'épargner une fin de vie douloureuse.
On voit bien aussi que les motifs religieux ne tiennent pas, n'ont aucune raison d'être : assez d'hypocrisie ! Quand il s'agit d'apaiser la douleur, c'est bien la compassion religieuse qui intervient, c'est elle qui nous relie et nous unit aux autres : on ne peut souhaiter la douleur des autres, de ceux que l'on aime...
La pratique de l'euthanasie et du suicide assisté doit être, bien sûr, strictement encadrée avec l'accord du patient, de la famille, avec différents avis médicaux, mais cette évolution est nécessaire face au désarroi de certains patients qui subissent une véritable torture...
Le cas de cet Australien est un exemple : il nous montre que la législation doit évoluer... en l'état actuel des lois, seuls les gens fortunés peuvent faire le voyage vers la Suisse pour bénéficier du suicide assisté.
Pour endiguer cette injustice, on attend une harmonisation des législations européennes sur le sujet.
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2018/05/104-ans-et-le-droit-de-mourir.html
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