@ Aristide
« posez comme hypothèse que ce genre de
travail serait à la con"
Ben non,
justement, j’ai
parlé dans l’article de « certification
des processus« , de »chartes
de qualité« , de »contrôles
de gestion« , et je suis persuadé que ces tâches ont utiles !
Là où se situe le problème, c’est lorsque les entreprises se laissent déborder
et mettent en place des
usines à gaz très consommatrices d’emplois dont un certain
pourcentage est inutile. A titre d’exemple, il existe des entreprises qui
fonctionnent avec un tel niveau de détail dans leur comptabilité analytique que
cela en devient aberrant, de l’aveu même de personnes affectées à ces tâches.
Quant à
exécuter des tâches inutiles, je l’ai constaté également lorsque j’étais
informaticien. Un exemple : cet employé à qui il a été donné à écrire un
programme de rappel de prime pour affecter une somme dérisoire (variant de de
20 ou 30 centimes à un maximum de 2 euros) à une trentaine de personnes ; entre
les coûts de personnel de saisie des données et de traitement en
machine, il eût coûté moins cher de distribuer directement 2 euros à tout le
monde, mais c’eût été contraire
aux procédures ! Or, des exemples comme celui-ci, j’en ai connu
pas mal d’autres.
En 2013, sur la base d’un document que m’avait fourni un
camarade syndiqué, j’ai écrit un article intitulé Quand
« retraites RATP » rimait avec « usine à gaz ».
Certes, le document datait de 1978, mais il illustrait bien la manière dont
était géré l’administratif dans les grandes entreprises, la RATP n’étant en la
matière pas très différente des grandes banques ou compagnies d’assurance. Je
vous invite à le lire et à vous renseigner pour savoir si de telles « usines
à gaz » ne perdurent pas aujourd’hui. Si j’en crois les échos qui me
reviennent aux oreilles de la part d’actifs ou de jeunes retraités, tant des
services publics que du privé, la réponse est à l’évidence OUI.