Tout à fait, mon bon Cupiflo,
La publicité n’est pas là pour faire sens, mais pour faire vendre. Voir du sens là où il n’y en a pas, voilà une belle activité pour un « intellectuel ».
Paul Villach me semble accumuler une belle série de poncifs :
- L’intellectuel est mal rasé et a un regard intense, ce que n’est pas censé avoir un footballeur
- On glisse d’un modeste slogan publicitaire (« L’important n’est pas ce que l’on dit mais ce que l’on fait ! », me permets de rappeler) à « un culte de l’action et un anti-intellectualisme bien connus, puisqu’ils sont un des traits caractéristiques majeurs de l’idéologie fasciste ? »
Irresponsables publicitaires ! Ils choississent pour support un fasciste dans ces dires et dans les faits (n’a-t-il pas le crâne rasé ? N’a-t-il pas frappé un autre joueur ?
- Le football stimule le chauvinisme et le nationalisme (ah bon ? Je croyais que c’était la bière, la bétise et le grégarisme)
- Avoir le crâne rasé rend raciste
- Les footballeurs sont trop payés... surtout comparés aux intellectuels mal rasés et au regard pénétrant.
Autodérision, se dit le lecteur... Mais non, tout cela est asséné au premier degré ! On se dit alors que « la banalité affligeante du propos » a beau être « maquillée par une mise en scène », mieux vaut passer son chemin.
Last but not least, le titre de cet « article » (« Les avanies d’un footballeur s’aventurant sur le terrain... des choses de l’esprit ») témoigne du mépris de Paul Villach pour qui n’est pas un penseur patenté. Quelle interprétation y donner, sinon « que les ouvriers oeuvrent, et que les penseurs pensent, et les moutons seront bien gardés ».
Très rafraîchissant, sur un site qui « est un espace de débat civique et civilisé ».