@Wildbill
Votre mépris des morts et des blessés Palestiniens est odieux.
De combien de tireurs d’élite Israël aura-t-il besoin la prochaine fois ?
"Rarement dans les temps modernes, nous avons rencontré un
peuple tout entier – les Palestiniens – traité comme un non-peuple. Au
milieu des ordures et des rats des camps de réfugiés de Sabra et Chatila
au Liban – oh, que ces noms restent tragiques – il y a une
bicoque-musée des objets apportés au Liban depuis la Galilée par ces
premiers réfugiés de la fin des années 1940 : des cafetières et des clés
de maisons depuis longtemps détruites. Beaucoup d’entre eux ont fermé
leurs maisons avec l’intention de revenir au bout de quelques jours.
Mais cette génération meurt rapidement, comme les morts de
la Seconde Guerre mondiale. Dans les archives audio sur l’expulsion
palestinienne (au moins 800 survivants ont alors été enregistrés),
conservées à l’Université américaine de Beyrouth, on constate que
beaucoup de ceux dont les voix ont été enregistrées à la fin des années
1990 sont morts.
Alors, vont-ils rentrer à la maison ? Vont-ils “revenir” ?
Je pense que c’est la plus grande crainte d’Israël, non pas parce qu’il y
a des maisons à « récupérer », mais parce qu’il y a des millions de
Palestiniens qui revendiquent leur droit – en vertu des résolutions de
l’ONU – et qui pourraient la prochaine fois se retrouver par dizaines de
milliers le long de la clôture qui fait office de frontière à Gaza.
De combien de tireurs d’élite Israël aura-t-il besoin ? Car
bien sûr, ironie tragique, il y a des familles gazaouies dont les
grands-parents ont été chassés de leurs maisons situées à moins d’un
kilomètre de Gaza, précisément de deux villages qui existaient à la
place de la ville israélienne de Sderot, si souvent bombardée par le
Hamas. Ils peuvent encore apercevoir leurs terres. Et quand vous pouvez
voir votre terre, vous voulez rentrer chez vous."
ROBERT FISK