@Gollum
Oui mais selon Aristote , et
contrairement à la notion du bonheur actuelle ,le bonheur est un
état intérieur proche de la contemplation , mais pas un état dû aux
possessions matérielles ni aux situation extérieures ;Le
bonheur du sage a une dimension idéale et divine qui en fait plus un
horizon qu’un véritable but à atteindre pour l’être humain ce
n’est pas le bonheur hédoniste de profiter de la vie mais la sagesse
de celui qui se contente de sa situation extérieure et cherche la
vertu de l’âme.
Alors qu’actuellement les modernes
courent après le bonheur à l’extérieur comme un droit à , ils
s’imaginent que plus de richesses ,de lois sociales , plus d’égalité
etc s donc les situations extérieures vont leur procurer
l’épanouissement qu’ils ne trouvent pas en eux-mêmes .
Le christianisme avec St Paul ,
est pour moi en continuité (et non en opposition ) avec la recherche
du bonheur dans le monde antique.Il distingue et oppose comme dans
l’antiquité
-d’une part la notion du profane (la
« chair » avec les plaisirs vulgaires (du domaine animal
égotique )
-d’autre part la notion de sacré
(avec « l’esprit »)
Pour St Paul, la chair (=les désirs
individuels égotiques) et l’esprit =la partie divine de l’âme que
chacun doit faire progresser) ont des buts opposés .
La chair tire l’homme vers le bas et
les plaisirs terrestres , l’esprit vers le haut et les plaisirs
spirituels
et on retrouve tout à fait cette
notion dans l’antiquité chez Platon avec hybris .
Mais le christianisme réconcilient le
corps (qui n’est pas la chair ) et l’âme dans le Cantique des
Cantiques , ou le délice suprême est la Connaissance du divin ,
quand l’épouse s’unit à l’épouse .
Le christianisme joue son rôle en
guidant les hommes vers les délices spirituels plus que matériels
profanes .