@ arthes
Dans le cadre de l’épisode de la Chute. Parler de la Chute est trop connoté, trop juif, le terme m^me porte la perception dépressive, négative propre à ce peuple. Il convient justement d’ôter cet habit juif et de chercher l’universel à travers de multiples cultures et de multiples mythes, sinon tous. Et ce qui les définit, c’est en fait la notion d’origine, de début, et l’idée d’un changement de nature initial de l’Homme lui-même. Sur ces deux points qui sont en fait assez universels et liés, chaque peuple ensuite brode sa perception qui a une couleur ou négative ou positive. Tout ce que l’Homme a pensé jusqu’ici est contenu dans ce cercle.
C’est ce que signifie le fait que Christ est supplicié sur le Golgotha, littéralement ’le lieu du crâne’. Parce qu’en fait, il refait l’expéreince de l’Adam (= le premier-né, celui qui inaugure). Et selon ce que j’ai dit concernant le mystère de la Croix, cela se passe au niveau de l’intelligence (= la compréhension des choses) et au niveau de la définition de sa propre place dans l’univers (le rapport à la Terre, en particulier). C’est une tentative de justifier la dualité de l’Homme, cette singularité, dans le vivant (ou l’Etant) parce que l’Homme est une sorte de créature par essence hybride, non accomplie, tiraillée continuellement entre une aspiration spirituelle et une autre terrienne, animale. Le tout sans jugement moral genre l’animalité c’est caca. Je crois que se fourvoyer qu’entendre la parole christique dans un sens moral ; c’est un anti Moïse, un Enseignant plutôt qu’un Législateur.