Ce qui s’est passé en Italie nous
donne une bonne leçon.
Angela Merkel et le président de la
République italienne ont eu un dialogue téléphonique : l’Allemagne
refuse la mise en place d’un gouvernement eurosceptique en Italie.
Conséquence : le président de la
République italienne obéit à l’Allemagne. Il refuse de nommer
ministre des Finances Paolo Savona, un économiste anti-euro. Paolo
Savona expliquait que l’euro était, je cite, « une prison
allemande. »
Conséquence numéro 2 : l’Italie va
devoir retourner aux urnes en septembre 2018, alors que les élections
législatives venaient juste d’envoyer une majorité eurosceptique à
l’Assemblée nationale italienne.
Conséquence numéro 3 : arrêtons de
nous faire des illusions. Le système actuel est verrouillé. Jamais
l’Allemagne ne laissera l’Italie sortir de l’euro, jamais l’Allemagne
ne laissera la France sortir de l’euro, etc.
Conséquence numéro 4 : pour sortir de
l’euro, un gouvernement français eurosceptique, patriote,
souverainiste, DEVRA RENVERSER LA TABLE ET DECIDER UNE SORTIE
BRUTALE, UNILATERALE, NON NEGOCIEE.
Le système européen est parfaitement
verrouillé.
Alors arrêtons de nous faire des
illusions.
Alain Peyrefitte : « Le
traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le
quitte.
Général de Gaulle : C’est de la rigolade ! Vous
avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous
prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait
couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis
couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des
histoires de juristes et de diplomates, tout ça.
Extrait de
« C’était de Gaulle », d’Alain Peyrefitte, tome 2,
édition Fayard, page 267.
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