@Gollum
Vous connaissez la différence entre circonstanciel et nécessaire. Qu’on puisse trouver de la souffrance à l’occasion dans les passions n’est pas la preuve qu’une passion se définit par la souffrance.
La définition de Larousse, que je craignais beaucoup plus bête que ça, est sous ce rapport assez éloquante en dépit de vos analyses, qui permettez-moi, sont quand même un peu capillotractées.
Je ne prendrai que la première :
« État affectif intense et irraisonné qui domine quelqu’un »
Ca a été vrai pour moi toutes les fois où j’ai été amoureux.
Et, c’est rien de le dire, mais quand je suis amoureux, je suis en joie.
Aucune souffrance à l’horizon.
Je m’empresse de préciser que j’ai toujours connu des sorties d’état amoureux progressives, donc sans souffrance.
Bref, j’y insiste, voilà une passion sans souffrance.
Et je peux vous en trouver plein d’autres.
Tant qu’à y être, traitons de la seconde :
« Mouvement affectif très vif qui s’empare de quelqu’un en lui faisant prendre parti violemment pour ou contre quelque chose, quelqu’un : Juger sans passion. »
La colère en est un bon exemple.
Celui qu est en colère colle à cette définition et il n’est pas en souffrance car l’intensité de l’état est consenti, il y dit oui à cet éprouvé parce qu’il veut cet état qu’il juge légitime (et même saint pour certains
, ne dit-on pas « une sainte colère » ?).
Bref, deux beaux exemples qui correspondent à vos définitions et dans lesquels la souffrance n’a aucune nécessité d’être présente. Elle ne peut donc faire partie de la définition des passions.
J’avoue d’ailleurs être étonné de cette discussion. Je ne sais pas ce que vous avez à sauver ici.
Mais je suppose qu’il y a quelque chose.