Bonjour,Alinea
Tout d’abord, content de ton retour.
Très bon texte sur la forme, à mes yeux nettement moins sur le fond. Et pour cause : il me semble caricatural tant il accumule les amalgames et les clichés. Les classes moyennes sont en effet tellement diverses qu’il est strictement impossible de les mettre dans le même panier. Et dans ces classes moyennes très diverses, les individus qui les composent sont eux-mêmes tellement différents les uns des autres que si certains d’entre eux se trouvaient face à face, ils se foutraient sur la gueule.
« Il est temps de mobiliser son courage, après avoir pris conscience que le monde, si nous n’en faisons pas la beauté, nous pouvons la préserver »
Et si, dans ces classes moyennes, la majorité trouvait son compte dans la société telle qu’elle est ? Je ne cesse de lire, sur ce site et sur d’autres, que nos compatriotes rejettent le monde dans lequel ils vivent. Or, j’ai bien du mal à croire cela : mon expérience des autres et les discussions avec mes voisins - tous appartiennent à ces classes moyennes - me conduisent plutôt à penser qu’à leurs yeux, tout ne va pas si mal, et cela va même plutôt bien.
En réalité, ce n’est pas vraiment sur les classes moyennes qu’il faut tirer, mais sur ces classes populaires qui subissent le plus durement les effets des régressions sociales et qui pourtant ne bougent pas, ou si peu que c’en est démoralisant. Le jour où les plus modestes prendront conscience de leur force et descendront en masse dans la rue, les gouvernants trembleront dans leurs braies, et nul doute qu’une partie des classes moyennes leur emboîtera le pas. Mais ce n’est évidemment pas pour demain, entre les individus des classes moyennes qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels, et les pauvres qui, au lieu de diriger leur colère contre le pouvoir, jalousent ceux qui sont à peine moins pauvres qu’eux !