Votre article m’a amusé.
Il se trouve que je suis issu d’une famille émigrée de l’Est.
Dans ces milieux, deux noms parmi d’autres sont connus :
Eltchaninoff et Arjakovski.
Qui sont-ils ? Des « résidus » de l’émigration
russe de 1917. Ce terme de « résidu » est violent mais décrit assez
bien des personnalités totalement déterminées par leur ascendance et l’histoire
de leur famille. Ils n’en sortent pas et ne peuvent en sortir. Cette névrose historique
est tout simplement leur vie. Ils transfèrent le combat légitime de leurs
parents contre l’URSS dans leur combat contre la Russie de Poutine. Une façon d’honorer
indéfiniment la mémoire de leurs pères. C’est comme les familles de harkis
marquées par l’histoire, leur descendance reste longtemps « harki ».
Les qualités de ces deux personnes ne sont pas en cause,
leur névrose familiale mise à part. Le Bouquin d’Eltchaninoff sur Poutine vaut
la peine d’être lu car il a une connaissance académique des philosophes russes
que peu d’intellectuels français possèdent. Son parti pris anti-Poutine est sans limite et
ridicule, mais on peut passer outre.
Que notre mainstream convoque ces « névrosés » ne
surprend pas. C’est tout à fait normal dans la guerre de l’information que nous
livrons à la Russie (et réciproquement).
Pour ce qui me concerne, je rêve d’un continent uni de Brest
à Vladivostok, et qu’une fois le mur de Berlin tombé, on abatte le mur que les
USA tentent de reconstruire et consolider en Europe, à leur avantage. Je ne
comprends pas que tous ces Eltchaninoff, Arjakovski, Mandras, Mandeville … s’accoquinent
avec les GI’s qui s’acharnent en Ukraine et ailleurs contre la grande Europe.
Quant à Boniface, le pauvre homme a une place à défendre, et
je le comprends. Il est déjà suffisamment menacé par ses positions sur le MO,
alors sur la Russie, il a intérêt à chercher du regard l’approbation du MSM.
Anne Nivat sauve l’honneur. Outre son élégance typiquement
française, elle parle juste. Il est vrai qu’elle a vécu 10 ans en Russie, au
contraire des deux « intellectuels » que je viens d’évoquer.