bonjour,
D’une discussion très sérieuse datant de quelques années sur les précurseurs du séisme de l’Aquila j’ai retenu ce que me disait un italien sur ce sujet très scientifique … « Ma siamo in Italia »... ce qui ne se traduit pas !
l’analyse de la situation italienne échappe à toute analyse exhaustive pour un étranger quand bien même comprendrait-il toutes les subtilités de cette pensée hautement humaine ! ce que nous devons admirer au-delà de la magnifique civilisation italienne c’est la capacité de ce pays de se sortir de toutes les situations surtout quand il n’y a plus personne pour gouverner …. ou prétendre le faire !
Songez que l’Italie possède quatre hymnes nationaux,
d’abord « Fratelli d’Italia » qui n’effraye pas tellement la classe politique quoique selon la salle(de théâtre…) dans laquelle on l’entonne.
ensuite « O bella ciao » qui représente la même chose que pour nous le « Chant des partisans », mais évidemment cela vient d’en bas et la classe politique se moque bien de ces gens d’en-bas
bien plus grave pour la classe politique « le chœur des esclaves du Nabucco de Verdi » Là il commence à y avoir des inquiétudes surtout lorsqu’à l’occasion de la célébration du cent cinquantième anniversaire de l’unité italienne ce chœur est repris par le public à la PREMIERE à Rome, sous la direction de Ricardo Muti, devant le président de la République et … devant Berlusconi ! Là les bases commencent à trembler ….
enfin, oublié dans l’anthologie des musiques et chants de l’unité Italienne des mesures de Bellini ( I Puritani duo Ricardo/Giorgio) que six pianistes - de réputation mondiale pour quatre d’entre eux - reprirent dans Hexaméron .. musique oubliée …. ? hum… !! dans les anthologies mais pas chez le peuple … Ô certes on connait aussi ces mesures en France mais avec des paroles évoquant les comportements d’un artilleur d’une grande ville de l’Est alors que les paroles de Bellini sont percutantes et furent le premier chant de ralliement de l’unité Italienne, sans autorisation des autrichiens ….. ( au demeurant ces mêmes auraient bien fait la peau de Donizetti pour son écriture en français de « La fille du régiment » appel au secours explicite de l’armée française… Quant à Rossini et à son Guillaume Tell…. cherchez en bien le thème profond.. toujours en français ) .
Un peuple qui chante c’est dangereux ! « Siamo in Italia »