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Sueurs froides à l’italienne

« Est-il moins dans la nature de s’attendrir sur le pitoyable que d’éclater sur le ridicule ? » (La Bruyère, 1688).



Les citoyens italiens vont faire un infarctus à force d’être retournés dans un sens et dans un autre. Nouveau rebondissement le jeudi 31 mai 2018 au soir avec finalement la formation du gouvernement de Giuseppe Conte soutenu par l’alliance M5S-Liga qui est officiellement investi ce vendredi 1er juin 2018 à 14 heures.

Revenons en arrière très rapidement. Pendant plus de deux mois, aucune solution n’a été trouvée pour former un gouvernement issu de l’ingouvernable parlement élu le 4 mars 2018. Aucune coalition cohérente n’a obtenu de majorité absolue.

Premier coup de théâtre : Luigi Di Maio (leader du Mouvement 5 Étoiles) et Matteo Salvini (leader de la Ligue) ont annoncé le 14 mai 2018 au Président Sergio Mattarella qu’ils sont prêts à gouverner ensemble, qu’ils ont élaboré un programme commun et qu’ils vont lui proposer le nom d’un chef de gouvernement. Les deux partis représentent à eux deux plus de la majorité absolue dans les deux assemblées.

Notons une première chose. Si c’est tout à fait régulier institutionnellement, que deux mouvements opposés pendant la campagne se réunissent après les élections (en l’absence de majorité, la seule solution en dehors de nouvelles élections restait l’alliance entre deux adversaires politiques), ce n’est pas forcément très démocratique.

Ceux qui ont voté pour la Ligue pensaient voter pour un gouvernement soutenu par la Ligue mais aussi par Forza Italia de Silvio Berlusconi (l’alliance de Matteo Salvini avec Silvio Berlusconi, condamné par la justice, montre le degré de sincérité de son thème de campagne sur l’honnêteté en politique). Quant aux électeurs du M5S, souvent pro-européens et parfois de gauche, ils n’imaginaient pas forcément que leur vote allait faire gouverner un parti ouvertement d’extrême droite, qui veut stopper toute immigration et sortir de la zone euro (notons aussi le degré de sincérité de Silvio Berlusconi, partisan évidemment du maintien de l’Italie dans la zone euro, mais qui a fait alliance avec Matteo Salvini).

Bref, on peut difficilement parler de démocratie pour cette alliance hétéroclite entre populisme anti-politique et extrémisme ultra-politisé tant que les électeurs n’ont pas validé cette alliance en connaissance de cause, même si les militants des deux mouvements ont donné leur quitus (les militants ne représentent pas leurs électeurs).

Finalement, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, qui veulent, chacun, avoir le leadership de cette alliance populiste, ont réussi le 21 mai 2018 à trouver la personnalité indépendante susceptible de diriger leur gouvernement, à savoir Giuseppe Conte. Après deux jours de réflexion, le Président Sergio Mattarella a accepté et l’a chargé le 23 mai 2018 de former le nouveau gouvernement.

Puis, deuxième coup de théâtre, le 27 mai 2018 au soir, Giuseppe Conte a annoncé qu’il renonçait à sa mission en raison du veto présidentiel sur la nomination de l’économiste eurosceptique Paolo Savona au stratégique poste de Ministre de l’Économie et des Finances. La responsabilité de cet échec est partagée : d’une part, Sergio Mattarella a repoussé cette nomination, d’autre part, l’alliance populiste ne voulait proposer aucun autre nom, ce qui a abouti à une impasse.

Le 28 mai 2018, Sergio Mattarella a alors chargé l’économiste Carlo Cottarelli de former un gouvernement technique apolitique pour représenter l’Italie lors des sommets internationaux prochains, avec l’objectif d’organiser de nouvelles élections au début de l’année 2019. Carlo Cottarelli a été longtemps haut fonctionnaire au FMI et il est reconnu pour son expertise dans la réduction de la dépense publique. Le contraire du programme de l’alliance populiste qui, en effet, a prévu au moins 70 milliards d’euros de dépenses supplémentaires, non financées (dans un pays déjà endetté à 132% de son PIB !). Forza Italia a approuvé cette décision présidentielle.

_yartiItalie2018C02

Cette initiative politique a été violemment contestée par l’alliance populiste. En considérant qu’elle était anti-démocratique car elle ne correspondait pas à la volonté populaire. Cette affirmation est assez discutable puisqu’il n’y a eu aucun électeur qui a voté ni pour le M5S ni pour la Ligue en imaginant que ces deux partis s’allieraient pour gouverner ensemble (chose à la probabilité infinitésimale encore il y a trois semaines !). Donc, la formation d’un gouvernement issu de cette alliance populiste, si elle était parfaitement légale (tout comme le geste de Sergio Mattarella était parfaitement constitutionnel), n’aurait pas été "plus démocratique" que la formation d’un gouvernement apolitique assurant les affaires courantes en attendant de nouvelles élections.

Il est intéressant de voir dans ce geste d’autorité présidentielle deux précédents en France sous la IIIe République, un régime des partis finalement pas si dissemblable du régime italien actuel. Dans les deux cas, le Président de la République, fort de ses prérogatives constitutionnelles (en particulier, celles de nommer le Président du Conseil et les ministres), a voulu montrer son autorité face à une chambre des députés qui lui était hostile à l’issue d’élections législatives.

Dans les deux cas, il a fini par s’incliner devant les chefs des partis majoritaires. Le maréchal et Président Patrice de Mac Mahon a renvoyé Jules Simon le 16 mai 1877 et l’a remplacé par Albert de Broglie à la tête du gouvernement, avant de dissoudre la chambre le 25 juin 1877, puis de se soumettre le 13 décembre 1877 à la même majorité ressortie des urnes pour finalement démissionner le 30 janvier 1879 en désaccord sur des nominations d’officiers supérieurs (ce fut la fameuse réplique de Gambetta : « Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine (…), il faudra se soumettre ou se démettre » pendant la campagne électorale, le 15 août 1877 à Lille). Quant au Président Alexandre Millerand, après la victoire du Cartel des gauches qui voulait sa démission à cause de sa participation trop partisane dans la campagne électorale, il a nommé le 8 juin 1924 son proche François François-Marsal à la tête d’un gouvernement technique, avant d’être poussé trois jours plus tard à la démission par Édouard Herriot qui est ainsi devenu Président du Conseil le 14 juin 1924.

Je referme cette parenthèse historique française et reviens à l’actualité italienne.

Les réactions des deux leaders de l’alliance populiste ont été très différentes. Luigi Di Maio, qui représente les deux tiers de cette alliance en sièges, a été le plus protestataire, demandant même la destitution du Président Sergio Mattarella. Alors que Matteo Salvini, au contraire, n’était pas défavorable à un retour rapide aux urnes. Pourquoi ? Parce que sa popularité est en train de s’envoler. De 17% aux élections du 4 mars 2018, la Ligue obtiendrait de plus hautes intentions de vote dans les sondages aujourd’hui, 20% voire 27% dans un sondage ! Son intérêt serait donc de reprendre le leadership de l’alliance populiste, voire de gouverner seul, car les autres partis, et notamment le M5S, stagneraient, selon ces mêmes sondages.

Cependant, la partie pour Carlo Cottarelli n’était pas très facile. Elle n’avait rien à voir avec la nomination de Mario Monti quelques années auparavant. Carlo Cottarelli a annoncé que s’il était soutenu par la confiance des parlementaires, les élections générales auraient lieu au début de l’année 2019, et sinon, en septembre 2018, et qu’il ne serait pas candidat lui-même.

Mais pendant cette semaine cruciale, Carlo Cottarelli fut incapable de constituer son équipe. On évoqua alors des élections générales dès juillet 2018, ce qui serait trop rapide pour Matteo Salvini qui, depuis le 27 mai 2018, n’a cessé d’organiser des meetings électoraux tous les jours pour accroître son influence populaire.

Quant à Luigi Di Maio, il a compris qu’il risquait de tout perdre. Il n’a pas intérêt à de nouvelles élections car il serait probable qu’il en sortirait moins puissant en sièges qu’aujourd’hui. Son intérêt serait donc plutôt de trouver un compromis avec Sergio Mattarella au lieu d’envisager sa destitution. C’est que qu’il s’est passé le 30 mai 2018 dans de nouvelles consultations.

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Ainsi, le troisième rebondissement a eu lieu dans la soirée du 31 mai 2018 avec un nouvel accord entre l’alliance populiste et le Président Mattarella. Carlo Cottarelli a jeté l’éponge. Giuseppe Conte, hors course, est revenu dans la danse, et a été de nouveau chargé de former le gouvernement. Il a publié la liste des ministres dans la soirée. Le Ministère de l’Économie et des Finances a été attribué à l’économiste Giovanni Tria (69 ans), professeur à l’Université de Rome.

Le Président du Conseil Giuseppe Conte est secondé par les deux poids lourds de l’alliance populiste, tous les deux Vice-Présidents du Conseil : Luigi Di Maio, Ministre du Développement économique, et Matteo Salvini, Ministre de l’Intérieur et à ce titre, responsable de la politique d’immigration de l’Italie. Quant à Paolo Savona, il est nommé Ministre …des Affaires européennes, malgré son euroscepticisme !…

Vu le vaudeville en cours, rien n’interdit évidemment un nouveau rebondissement, à court ou à moyen terme, et en particulier, lorsque le grand écart entre les positions du M5S et celles de la Ligue sera trop difficile à justifier auprès de leur base respective.

En acceptant in extremis de renommer Giuseppe Conte à la tête du gouvernement italien, Sergio Mattarella a su prendre la mesure du vent de protestation hors des institutions. Mais l’aventure commence… et l’Europe est embarquée involontairement dans cette aventure (sans compter que l’Espagne pourrait se retrouver à très court terme dans une position pas plus claire).


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (01er juin 2018)
http://www.rakotoarison.eu

Pour aller plus loin :
Sueurs froides à l’italienne.
L’Italie en pleine dérive ?
Élections législatives italiennes du 4 mars 2018.
Luciano Pavarotti.
Lino Ventura.
Concini.
Antonio Tajani.
Carlo Ciampi.
Silvio Berlusconi.
Umberto Eco.
Virginia Raggi.
La révolution institutionnelle italienne.
Renzusconi franchit le Rubicon.
Enrico Letta, un nouveau visage en Europe.
Habemus Lettam (29 avril 2013).
Discours d’Enrico Letta du 26 octobre 2013 à Paris.
Giorgio Napolitano.
Le compromis historique.
Aldo Moro.
Erasmus.
L’Europe, c’est la paix.
L’Europe des Vingt-huit.
Mario Draghi.
Tournant historique pour l’euro.

_yartiItalie2018C01


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11 réactions à cet article    


  • BA 2 juin 2018 09:30

    Espagne :


    C’est le chaos en Espagne.


    - Aujourd’hui, il n’y a pas de majorité en Espagne.

    - L’Espagne est ingouvernable.


    Total : 350 députés

    Parti Populaire, droite européiste : 137 députés

    Parti Socialiste, gauche européiste : 84 députés

    Podemos, gauche radicale : 71 députés

    Ciudadanos, centre européiste : 32 députés

    Gauche Républicaine de Catalogne, indépendantiste catalan : 9 députés

    PDEC, autonomiste catalan : 8 députés

    Parti Nationaliste Basque, indépendantiste basque : 5 députés

    EHB, indépendantiste basque : 2 députés

    CC, indépendantiste des îles Canaries : 1 député

    NC, indépendantiste des îles Canaries : 1 député


    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9put%C3%A9s_de_la_XIIe_l%C3%A9gislature_de_l%27Espagne



    • taketheeffinbus 2 juin 2018 09:35

      @BA


      Ça n’a rien d’un chaos, on appelle ça une démocratie, une diversité d’opinions.

      Peut être préférez vous le dictât de deux partis majoritaires.


    • taketheeffinbus 2 juin 2018 09:34
      Un pays qui se serre la ceinture,, se prive, se meurt, ce n’est pas plus compliqué que ça.

      Gaspiller, non, faire des investissements, OUI.

      La dette n’est de toute façon pas légitime, JAMAIS pour un endettement régulier finalement similaire, il n’aurait du être possible à l’état d’emprunter avec intérêts plutôt qu’à taux zéro comme c’était le cas auparavant. Avec ce système la dette ne sera jamais remboursée et le chantage toujours présent.

      • kirios 2 juin 2018 10:03
        si je comprends bien , pour vous la démocratie c’est Mattarella , Renzi, supervisés par Draghi et Juncker .
        La lega et 5stelle sont les partis qui sont arrivés en tête des élections et , apparemment ,ils s’entendent pourfaire un programme au seul bénéfice des italiens .
         Forza Italia et le Pd ont été rejetés par les élections et leur union n’aurait pas été majoritaire pour produire un gouvernement aux ordres des affidés au fric .

        • baldis30 2 juin 2018 10:10

          bonjour,

          D’une discussion très sérieuse datant de quelques années sur les précurseurs du séisme de l’Aquila j’ai retenu ce que me disait un italien sur ce sujet très scientifique … « Ma siamo in Italia »... ce qui ne se traduit pas !

          l’analyse de la situation italienne échappe à toute analyse exhaustive pour un étranger quand bien même comprendrait-il toutes les subtilités de cette pensée hautement humaine ! ce que nous devons admirer au-delà de la magnifique civilisation italienne c’est la capacité de ce pays de se sortir de toutes les situations surtout quand il n’y a plus personne pour gouverner …. ou prétendre le faire ! 

           Songez que l’Italie possède quatre hymnes nationaux,

          d’abord « Fratelli d’Italia » qui n’effraye pas tellement la classe politique quoique selon la salle(de théâtre…) dans laquelle on l’entonne.

          ensuite « O bella ciao » qui représente la même chose que pour nous le « Chant des partisans », mais évidemment cela vient d’en bas et la classe politique se moque bien de ces gens d’en-bas

          bien plus grave pour la classe politique « le chœur des esclaves du Nabucco de Verdi » Là il commence à y avoir des inquiétudes surtout lorsqu’à l’occasion de la célébration du cent cinquantième anniversaire de l’unité italienne ce chœur est repris par le public à la PREMIERE à Rome, sous la direction de Ricardo Muti, devant le président de la République et … devant Berlusconi ! Là les bases commencent à trembler ….

          enfin, oublié dans l’anthologie des musiques et chants de l’unité Italienne des mesures de Bellini ( I Puritani duo Ricardo/Giorgio) que six pianistes - de réputation mondiale pour quatre d’entre eux - reprirent dans Hexaméron .. musique oubliée …. ? hum… !! dans les anthologies mais pas chez le peuple … Ô certes on connait aussi ces mesures en France mais avec des paroles évoquant les comportements d’un artilleur d’une grande ville de l’Est alors que les paroles de Bellini sont percutantes et furent le premier chant de ralliement de l’unité Italienne, sans autorisation des autrichiens ….. ( au demeurant ces mêmes auraient bien fait la peau de Donizetti pour son écriture en français de « La fille du régiment » appel au secours explicite de l’armée française… Quant à Rossini et à son Guillaume Tell…. cherchez en bien le thème profond.. toujours en français ) .

          Un peuple qui chante c’est dangereux ! « Siamo in Italia »


          • rogal 2 juin 2018 10:48
            « Les citoyens italiens vont faire un infarctus à force d’être retournés dans un sens et dans un autre. »
            C’est en effet le but : infarctus cérébral du Peuple.

            • zygzornifle zygzornifle 2 juin 2018 11:19

              Personne pour faire un sursaut républicain , ha c’est vrai la France a déposé le brevet ....


              • macchia 2 juin 2018 14:28

                 30% résigné ne vote plus

                les autres ont trouvé une majorité comme dernier espoir contre immigration et corruption.
                ce qui est lamentable est l’hostilité de France et Allemagne à l’égard de cette tentative de révolte 

                • BA 2 juin 2018 15:50

                  Euro-dictature, suite (mais pas fin) :


                  L’eurodéputé Markus Ferber précise que Bruxelles pourrait prendre le contrôle du ministère des Finances en Italie.


                  Un eurodéputé allemand a fait planer le doute que l’Union européenne puisse prendre le pouvoir des finances italiennes.


                  « L’Europe pourrait prendre le contrôle des finances italiennes avec la formation du gouvernement des deux partis populistes (la Ligue et le Mouvement 5 étoiles) », selon les propos d’un membre du Parlement européen de nationalité allemande. 


                  Markus Ferber a précisé que la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international pourraient « marcher sur Rome » en écho à la crise grecque.


                  Cette menace pourrait être mise à exécution si les deux partis populistes italiens et les nouveaux ministres appliquaient le programme de réductions d’impôts et d’augmentation de la dépense. 

                   

                  La Ligue et le Mouvement 5 étoiles ont fait de nombreuses promesses de campagne qui ont été vivement critiquées par la Commission européenne, comme la mise en œuvre d’un revenu universel pour les plus démunis ou bien encore une "flat tax" de 15% entraînant des coûts impressionnants chaque année. 

                   

                  L’eurodéputé Markus Ferber a indiqué que la pire situation envisagée suite à l’application de ces mesures pourrait être une faillite pure et simple de l’Italie. 

                   

                  Markus Ferber s’est confié à la chaîne ZDF sur cette possible crise économique pour l’Italie :

                   

                  « Alors la Troïka devra marcher sur Rome et prendre le contrôle du Trésor. »

                   

                  La même Troïka avait renfloué la Grèce pendant la crise financière qui avait touché le pays entre 2009 et 2016. 


                  http://www.atlantico.fr/pepites/markus-ferber-precise-que-bruxelles-pourrait-prendre-controle-ministere-finances-en-italie-3411012.html



                  • izarn izarn 2 juin 2018 17:51

                    Toujours l’analyse a deux centimetres du nez...
                    Ca rime surtout avec la chanson du Dutranc modernisée...
                    Merde in France,
                    Merde in UE...
                    Mais rokkostation ne voit rien, ce sont les italiens, que les italiens, rien que les italiens...
                    La solution est italienne, les problèmes sont italiens.
                    Si les italiens n’étaient pas italiens, peut-etre que cela marcherait mieux ?
                     smiley


                    • Samson Samson 2 juin 2018 19:48

                      « Si c’est tout à fait régulier institutionnellement, que deux mouvements opposés pendant la campagne se réunissent après les élections ..., ce n’est pas forcément très démocratique. » smiley smiley smiley

                      « Dire que tout va changer parce qu’il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c’est prendre ses désirs pour des réalités. […] Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». Jean-Claude Juncker, le 25 janvier 2015

                      « Le pire des scénarios serait que l’Italie, comme la Grèce, soient insolvables, alors la Troïka [FMI, Banque centrale européenne et Commission européenne] devrait envahir Rome et prendre le contrôle du ministère des Finances »
                      Günther Oettinger, Commissaire €uropéen au budg€t, le 30 mai 2018.

                      Bref, si sous la botte du IVème Reich l’électeur n’a pas le bon sens de voter droit, les Goldman Sachs boys de la BC€ et autres technocrates du FMI se substituent avantageusement aux feu PanzerDivisions d’antan pour le ramener à la « raison », du moins celle de sa spoliation consentante, telle que décrétée par « techniciens » et « experts ».

                      Au point où une neuvaine à Sainte Rita s’avérerait désormais plus efficace que tout l’appareil propagandiste déployé en médiacratie pour persister à bêler en boucle les bréviaires mondialistes et autres litanies à la Sainte Croissance, il apparaît toujours plus évident aux yeux d’une majorité des populations européennes (et autres) qu’au-delà des slogans creux, humanisme et démocratie s’avèrent définitivement inconciliables avec la servitude €urocratique.

                      « Les chants désespérés sont les chants les plus beaux et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots. »
                      Enfin pas absolument, mais votre louable constance à prétendre, au nom d’une « démocratie » réduite à pur simulacre et dont la définition en €urocratie et au fil de vos billets s’avère - TINA oblige ! - à géométrie toujours plus variable, nous fourguer un Titanic €urocrate voué aux chiottes de l’histoire m’évoque l’idée et ne laisse pas de m’émerveiller ! smiley

                      Cordiales salutations ! smiley

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