@ Hervé Hum,
Bonjour et merci pour cet article qui soulève bien des questions complexes auxquelles il est bien difficile de répondre globalement. Nous ne pouvons, en l’état actuel des choses, n’apporter que des réponses partielles. Sur le capitalisme d’abord, sur le fond, sur la forme, et sur les causes de son pouvoir où l’aliénation sur les masses reste la condition sine qua non de sa survie.
S’il faut analyser
le capitalisme, le système sous lequel nous vivons, il repose
essentiellement sur le crédit, et les taux usuraires ou
prohibitifs. Le salaire n’étant que le moyen accordé aux individus,
d’ entretenir ce système avec le crédit.
Car si nous
remplaçons le principe du salaire par un autre moyen d’échange, il
restera toujours la société dans laquelle les humains évoluent à
divers degrés de confort ou d’aliénation, dans la plupart des pays
du monde, reposant sur une société d’hyper consommation, où l’être
humain n’est devenu qu’un objet de recentrage de la publicité.
Quant aux sociétés
anonymes, elles ont révolutionné le monde bancaire et boursier, une
simple loi datant de la seconde moitié du XIXe siècle, permettant à
des particuliers suffisamment aisés de spéculer et d’accumuler des
richesses sur le dos des salariés.
Je pense qu’avant de
s’attaquer au « salaire », il faut s’attaquer à l’ADN
du capitalisme : la banque, le prêt et le taux d’usure.
Quant aux moyens
d’échange, la monnaie, il faut réfléchir bien sûr à d’autres
formules, elles existent.
Autre chose :
ce système qui régit nos vies ne peut perdurer que grâce aux
partis politiques, qui sont les bras armés des banques. Le suffrage
universel, tel qu’il est aujourd’hui envisagé n’est que la partie
pourrissante de notre système. Il est vain, il est vide de toute
espérance, car il reproduit à chaque échéance le schéma imposé
par les dominants.
Si du jour au
lendemain, nous supprimons à la fois le prêt, le taux d’intérêt,
bref, l’usure, vous privez les banques de leur oxygène. Si demain
vous envisagez, une autre solution que le suffrage universel
uninominal à deux tours, ou à un tour, appliqué presque partout
dans le monde, avec des candidats issus des « dominants »,
mais choisis démocratiquement parmi les citoyens par les citoyens
eux-mêmes, comme le propose l’excellent Etienne Chouard, par
exemple, nous infirmerons la tendance mortifère actuelle.
Mais pour arriver à
un tel postulat, il faut que les individus ou groupes d’individus
reprennent confiance en leur semblables. Ce que le capitalisme dans
ses grandes lignes redoute avant tout : c’est pourquoi la
« guerre du tous contre tous » par les plus engagés des
théoriciens du capitalisme ont porté au fait de la pensée moderne.