Essai sur la société des citoyens responsables - des outils nécessaires
Il est plus facile de briser un atome qu'un préjugé (Albert Einstein)
Contrairement à ce que pensent de nombreux anti-capitalistes, imaginer un nouveau modèle ne passe pas par la suppression des éléments constitutifs de la machine économique, mais surtout revoir leurs usages et réglages.
Pour s'en rendre compte, il faut faire une analyse structurelle et non conjoncturelle, c’est à dire, ne pas suivre un raisonnement par réaction, mais par action directe de la structure étudiée. Et cela passe obligatoirement par étudier les principes, c’est à dire, en considérant le fond et non la forme, où pour cette dernière, il suffit souvent de remplacer un mot par un autre, argumenté par un changement de forme, alors que si on étudie le principe en lui même, des situations peuvent perdurer fondamentalement et ne changer que sur la forme. Autrement dit, ne rien changer au contenu, mais juste toucher à l’emballage. Et nous allons en donner un premier exemple tout de suite.
De la relation prédateur/proie humaine à maître/esclave à propriétaire/prolétaires.
Certes, la terminologie évolue, mais si le but reste le même, alors, cela veut dire qu’on est face au même principe et que le fond reste donc identique, seule la forme a évoluée.
Tout d’abord, il convient de remarquer que l’étude de cette relation est bancale, dans le sens où la relation directe maître/esclave ou prédateur humain/proie humaine, (mais pas forcément propriétaire/prolétaire) ne procure pas un avantage du maître sur l’esclave. En effet, car cela implique une présence et attention constante du maître sur le ou les esclaves. Autrement dit, telle quelle, le maître doit travailler au moins autant que l’esclave, car devant le surveiller et le contraindre en permanence et risquer constamment sa révolte.
En réalité, il manque un maillon essentiel qu’est le salarié (1). C’est à dire, celui qui n’est pas contraint de corps, mais persuadé par l’intérêt. Celui qu’il trouve à se placer dans une position intermédiaire entre le maître et l’esclave et à coopérer avec le maître contre l’esclave, pour contraindre ce dernier à obéir aux ordres de travail et ainsi, libérer le maître du devoir de dédier son propre temps à surveiller et exercer la contrainte. De telle sorte, que l’esclave devra obéir au maître et au salarié du maître.
Autrement dit, le salarié percevra une part du travail accompli par l’esclave. Certes moindre, mais suffisante pour le convaincre de se placer du coté du maître et non de l’esclave. Ici, le maître est le prédateur dominant, tandis que le salarié, placé en situation intermédiaire, est un sous prédateur, dominé d’un coté, mais dominant face à la proie qu’est l’esclave. Ce sous prédateur est donc apprivoisé, domestiqué, tel un loup devenu chien, il se trouve alors être le meilleur ami du prédateur humain.Entre parenthèse, la vie en société n'est t-elle pas l'art de s'apprivoiser les uns les autres, mais pouvant se passer des prédateurs et des proies. Et la condition n'est t-elle pas qu'il ne subisite plus de rapports barbares entre les peuples, mais apprivoisés, domestiqués.
L’étymologie du mot salaire venant du latin salarium, le sel « paiement pour travail ou service rendu », il désignait initialement la ration de sel fournie aux soldats romains (salarium), puis désigna l’indemnité en argent versée pour acheter le sel et autres vivres (source wikipedia)
Cela signifie bien que le salarié ne peut pas être traité aux mêmes conditions que l’esclave, ceci pour le distinguer de manière formelle et parce qu’il s’agit d’une persuasion par l’intérêt, donc, volontaire, le salarié ne peut être attaché au maître comme l’esclave. Il doit obligatoirement rester libre, du moins, en dehors du temps de vie négocié, selon les conditions d’un contrat établit et à la condition que ce contrat soit profitable aussi au salarié. Autrement dit, le maître devra payer le temps de vie dédié du salarié, par ce qu’on appelle un salaire et excédant ses seuls besoins primaires. C’est à dire, un moyen permettant au salarié d’échanger, librement, une valeur de référence contre tout objets nécessaire à son propre entretien et majoré d’un intérêt, accessibles chez d’autres maîtres, voire salariés.
Ainsi, l’abolition de l’esclavage a tout simplement prétendu mettre ces derniers dans la position de salarié. De ce point de vue du principe, même si en théorie l’esclavage était abolit au niveau du vocabulaire, en pratique, celui-ci fut maintenu en France jusqu’aux accords dits de Matignon de 1936. En effet, les conditions de travail étaient sinon égales, voir pires que celle de l’esclavage proprement dit et la preuve en est qu’il fallait une très imposante garde, dites nationales (mais obéissant aux seuls intérêts des propriétaires ou maîtres de l’économie), pour maintenir cette masse sous la contrainte de corps. Certes, le prolétaire, (vocable qui se substituat au mot esclave), n’était en théorie plus attaché au maître, mais tout comme l’esclave ne disposant pas des moyens nécessaires à sa propre subsistance, il restait totalement contraint de corps au maître, dont le nom changea pour celui de bourgeois et patron, mais qui restait le seul propriétaire des moyens de production. A noter que le patron n’était plus obligatoirement le maître, mais pouvait être lui même un salarié, donnant alors une plus grande liberté au maître qu’est le propriétaire de l’économie.
De fait, seule la forme changea. L'esclave n'était certes plus attaché directement à son maître, mais indirectement via la monnaie, le premier "disposant" de l'exclusivité de la dette systèmique et le second de la créance. Ce qui changea aussi, c'est que les esclaves devenaient la propriété commune des maîtres au lieu d'être une propriété particulière.
La fin de l’esclavage en son principe de contrainte de corps, fut abolit qu’avec les lois instaurant la sécurité sociale, les congés payés, la retraite et l’obligation de négociations des salaires entre propriétaires et prolétaires économiques. Déplaçant la contrainte de corps vers l’intérêt. Donnant alors une liberté effective au prolétaire dans ses choix et capacités de consommations et le faisant passer réellement du statut d’esclave à celui de salarié. Instaurant la consommation de masse et la société dites de loisirs, jusque là réservé aux seuls maîtres et salariés effectifs. A ce moment là seulement, on pouvait parler d’une relation duale et non tripartite entre propriétaires et prolétaires.
Nous avons là un exemple parmi d’autres que l’étude de cas via les principes, portant sur le sens de la relation, sont en totale contradiction avec l’étude de cas portant sur la forme, donnant lieu à des changements de vocabulaires utilisés, mais pas du but de la relation. Le principe de l’esclavage repose sur la contrainte de corps et non sur la liberté de mouvement, uniquement limité à savoir quel maître subir, tandis que le principe du salariat repose sur la persuasion par l’intérêt et non par la liberté de mouvement. Pour preuve, une personne peut rester toute sa vie au service d’un même patron et ce, jusqu’à se battre pour y rester attaché… D’autant plus que l’intérêt qu’il en retire est élevé ! A contrario, l’état d’esclave n’apporte aucun bénéfice. A ce propos, les exemples d’esclaves ayant atteint des fonctions élevés, loin d'être un contre exemple, prouvent ce qui est affirmé ici, car ils se voyaient toujours gratifiés d’avantages liés à leur fonction. N’avaient d’esclaves que le noms et avaient en réalité atteint le statut de salariés. La plupart d’entre eux percevant un salaire parfois très élevé et leur donnant la possibilité d’acheter leur propre affranchissement ou/et celui de leurs enfants.
Car on ne peut pas obtenir le meilleur d'une personne par la contrainte de corps, mais uniquement par l'intérêt.
Ce qui ressort de la triple relation entre maître-salarié-esclave, c’est que, s’agissant de la production des biens et services nécessaires à la vie humaine, la position centrale n’est ni le maître, ni l’esclave, mais celle du salarié En raison de sa position intermédiaire, le salarié est autant capable de commander que d’obéir. De travailler que de faire travailler. Sa position est un équilibre entre des droits et des devoirs et non pas de déséquilibre, telle celle du maître cumulant la quasi exclusivité des droits et l’esclave, les devoirs. Car il convient de rappeler, encore une fois, qu’il est impossible de parler de droits ou de devoirs indépendamment l’un de l’autre. Tout droit implique un devoir et tout devoir applique un droit. Un monde où il n’y a que des droits, sans restrictions aucune, est un monde sans conditions, sans limite physique d’aucune sorte, c’est le monde de l’imaginaire ou aujourd’hui, virtuel, mais où tout joueur gagne dès le premier essai, puisqu’il est établit qu’il n’y aucun devoirs à remplir. On constate ainsi que pour donner un sens au monde virtuel, les devoirs ne sont pas éliminés, bien au contraire ! Ils peuvent être totalement différents, mais le principe reste immuable, tant que le but du jeu est de suivre un ordre logique spatio-temporel.
Autrement dit, si on peut se passer du maître et de l’esclave, on ne peut pas se passer du salarié en tant que tel dans les relations économiques. Dans une société avec une concentration massive de population, impliquant la production de masse pour répondre aux besoins de cette masse vivant dans les cités et avec une division du travail importante, tout le monde est en contrat d’échange avec tout le monde dans le cadre des échanges économiques, sans cela, tout s’effondre.
Du salariat.
Ce qui nous amène à considérer le salaire par lequel le salarié est rémunéré. Ce salaire peut être en nature si et seulement si, cela excède ses besoins primaires et peut être échangé contre tout autre biens. Autrement dit, qu’il contienne la fonction monétaire. Le principe du salaire n’est pas lié à la relation entre maître et salarié, patron et employé (le patron pouvant être lui même un salarié, lorsque le propriétaire délègue cette tâche), mais dans l’échange d’une partie de son temps de vie contre un autre temps de vie dédié.
Autrement dit, le but ou principe directeur du salariat, est d’échanger une partie de son temps de vie contre un autre temps de vie, mais dont on aura le choix de son emploi, déterminé en fonction de ses besoins primaires et secondaires (ce qui exclu l’esclave). Le salaire, selon qu’il résulte d’une contrainte ou d’un intérêt, est celui versé à un esclave ou un salarié. Dans le premier cas, le salaire est limité à la survie, ou besoins primaires, dans le second cas, il doit permettre l’accès à des biens dits secondaires ou d’épargne. Dans le premier cas, la contrainte est extérieure, dans le second cas, la contrainte est intériorisé, motivé par l’intérêt.
Autrement dit, quel que soit le système envisagé pour une économie complexe, le salariat en son principe ne peut pas être éliminé, seuls les intermédiaires prélevant un impôt peuvent l’être et doivent l’être. On doit discuter des modalités pratiques, mais pas du principe en lui même, dès lors où l’économie repose sur l’échange de temps de vie dédié à la production. Dès lors où on veut conserver la liberté (relationnelle) quant à ses choix de consommations et non l’imposer, il faut conserver le principe du salaire, du salariat, dont on peut seulement discuter des critères de rémunérations selon les emplois considérés (pénibilité, spécialisation, dangerosité, nécessité ou pénurie.
Cela veut dire que les « grands » penseurs du communisme et surtout de l’anarchisme, n’ont pas su ou vu le fait que le salariat, toujours au regard de son principe, n’est pas lié au maître mais aux conditions d’existence de toute société complexe. Que le maître ou prédateur humain soit le premier qui, historiquement, à su développer le principe ne change rien, ce dernier est lié à l’échange basé sur la coopération, sur la persuasion par l’intérêt et non par la contrainte de corps, privé d’intérêt.
Ainsi, en voulant supprimer le salariat par réaction au système capitaliste, les penseurs communistes et anarchistes s’interdisaient de trouver un modèle applicable dans la réalité, réduisant alors leur pensée en vœux pieux. D’autant qu’ils ne vont pas s’arrêter à vouloir supprimer le principe du salariat, ils vont aussi vouloir supprimer la monnaie et la bourse, toujours par réaction, rendant alors totalement impossible l’édification d’une alternative au système actuel, car jetant tous les outils indispensables à une économie complexe. C’est à dire, technologique, demandant une très forte spécialisation et une organisation industrielle devant répondre aux besoins de milliards d’individus et non à de petites communautés. Même si les réglages de ces outils peuvent êtres très fortement modifiés, ils ne peuvent pas être supprimés. Tout comme la production peut être aussi très fortement réformée, sur certains éléments de pointe, cela paraît autant difficile qu’improductif.
Enfin, il convient de noter qu’aujourd’hui, 99 % de l’économie est assurée par les seuls salariés, car contrairement aux idées inculquées, est salarié, toute personne qui échange un temps de vie dédié contre un autre. C’est le cas de pratiquement toutes les professions dites « libérales », des agriculteurs, des artisans et de tous les petits entrepreneurs. La différence se situe entre salaire fixe et variable, certains pouvant combiner les deux. Bien sûr, la partie variable est le bénéfice net, mais celui-ci dépend du seul travail de la personne elle même et non du travail d’autrui avec lequel on peut bien vivre sans devoir soi même s’employer. Mais le salarié n’a que faire de maîtres ou patron, sinon pour le maintenir dans la servitude volontaire.
De la monnaie (3)
Comme expliqué dans l’article « la monnaie du XXIème expliqué aux nuls et surtout aux experts », la monnaie est la valeur d’échange des marchandises uniquement dans le système capitaliste, ceci, pour dissimuler la part travaillé et permettre la maximisation de la plus-value. Mais dès lors où l’impôt privé que sont les profits est interdit, la monnaie n’est plus la valeur d’échange des marchandises, mais uniquement la mesure de la valeur du temps de vie dédié à la production des marchandises. La maximisation du profit devient alors celle consistant à diminuer le temps nécessaire à la production, tout comme avec le système capitaliste, mais cette fois ci, où le profit est réparti entre tous les producteurs/consommateurs. Cela ne supprime pas d’ailleurs le principe du mérite personnel quand à sa propre productivité, bien au contraire, mais est limité à son apport personnel. Ce qui change alors radicalement, mais nous le verrons plus en détail dans les prochains articles, c’est que le but est de dégager autant que possible le citoyen du devoir de travailler, donc, de lui permettre de se libérer pour les activités choisies. Ces dernières pouvant consister à ne rien faire, comme à produire plus pour consommer plus (sous certaines conditions). C’est une inversion du sens de la relation du travail vis à vis de l’outil de production, permise par sa collectivité (là aussi, selon des modalités précises). Le principe de l'intérêt nest pas non plus supprimé, mais dépendant de son utilité. Par contre, la recherche d’une maximisation du rendement reste identique, mais cela passe dès lors par l’interdiction de l’obsolescence programmé, donc de l’optimisation de la qualité et de la durée d'utilisation. Il y a donc toujours ce souci relatif d'optimisation de la production, mais pas pour permettre l'exploitation d'une minorité sur la majorité, sinon pour que chacun puisse optimiser son propre temps de vie.
La condition pour se passer de la monnaie, repose sur une confiance totale des citoyens entre eux (sauf production entièrement automatisé), quant à leur honnêteté portant sur la gestion de leur équilibre interne entre devoirs (production) et droits (consommation).
Comme nous le verrons par la suite, du fait de la monnaie comme mesure de la valeur du temps de vie dédié à autrui ou détenu sur autrui et de la transposition de la propriété en responsabilité, implique que chacun est le créateur de la monnaie et non plus une banque ou une institution d’État. Car comme la monnaie contient en elle même un coté débit et un coté crédit et la responsabilité économique contient aussi un coté devoir et un coté droit, il est facile de faire correspondre débit avec devoir et crédit avec droit. Sachant, que l’incapacité et l’irresponsabilité, impliquent d’autres critères (2).
De la bourse,
Ici, il convient de commencer par rappeler que le rapport offre/demande, est en réalité un double rapport. C’est à dire, que les deux parties doivent avoir une offre et une demande à formuler, sans cela, il s’agit soit d’un don, soit d’un vol. Si on parle que dun simple rapport offre/demande, c’est que l’autre partie est contenue dans la valeur d’échange, généralement monétaire et qui peut être une marchandise quelconque. Mais il y a valeur d’échange, que s’il y a rapport offre/demande.
Ceci étant dit, la bourse est un élément essentiel d’une économie complexe et là aussi, même si historiquement ce sont les banquiers qui semblent êtres les premiers à l’avoir utilisés, du moins dans sa conception moderne, fondamentalement, il s’agit d’un outil collectiviste. En effet, c’est à partir de son essor que les grandes sociétés transnationales vont pouvoir se développer, en permettant de socialiser des capitaux jusque là séparés. De la même manière que le fonctionnement interne des grandes sociétés sont de type socialiste et communiste au niveau des actionnaires. Le système capitaliste s’appliquant qu’envers les employés soit en état de salariés, soit d’esclaves, selon la hauteur de leur rémunération.
La grande différence entre une économie capitaliste et socialiste ( ou communiste, anarchiste, libérale) est le sens du rapport entre l’offre et la demande. Dans le système capitaliste, c’est l’offre qui guide et conditionne la demande, tandis que dans le système socialiste, c’est la demande qui guide et conditionne l’offre. (en modèle responsabiliste, c’est plus complexe). Etant entendu que le principe de devoir déterminer la valeur d’échange reste invariable !
Ce sens est évidemment dû au fait de la présence ou non de la propriété de l’outil économique, dont les capitaux résultant des profits ou impôts privés, font partie. On parle d’offre, de celui qui possède l’outil productif, donc, des propriétaires économiques. En système capitaliste pur, sans dose de socialisme, l’offreur ne satisfait que sa propre demande, y compris et surtout en besoin de main d’oeuvre, laissant le surplus mourir de faim. Autrement dit, ce n’est que la fin de l’esclavage dans les économies occidentales, qui va introduire le sens de la demande comme condition de l’offre, même si en réalité, cette dernière conserve son rôle de guide via la propagande ou publicité de masse, notamment parce qu’elle conserve la propriété de l’outil productif et conserve le quasi monopole des capitaux d’investissement. Car bien évidemment, le salarié n’offre pas un produit fini, ou une matière première, mais une valeur d’échange contre laquelle il peut voir sa demande satisfaite. Mais, sans l’acquisition de cette valeur d’échange par son travail ou activité et quasi exclusivement monétaire, il n’aurait rien à offrir et donc, ne pourrait rien demander (sinon le don ou par le vol). A cela, il convient d’ajouter la hausse des prélèvements obligatoires et leurs redistributions sociales, dont leur poids vont être déterminantes pour permettre d’inverser le sens de la relation demande par l’offre, en offre/demande.
En tout état de cause, la bourse est un outil de gestion des ressources, tant matérielles qu’humaines et ne peut pas être supprimée, mais au contraire, son usage doit être intensifié. On peut d'ailleurs d'ore et déjà remarquer qu'elle est un outil central de l'économie collaborative et d'exploitation prédatrice de l'esprit collaboratif se développant gràce à l'internet. Car si les termes ne sont pas les mêmes, le principe est identique. C'est à dire, la gestion des ressources via des plateformes agissant comme des bourses mettant en rapport l'offre et la demande.
Nous verrons que, loin de supprimer le salariat sur la base de son principe rappelé plus haut, c'est au contraire son avènement le plus complet. Si l'ubérisation est une menace, c'est en raison du seul fait qu'elle obéit aux intérêts de ses propriétaires et non de ses seuls utilisateurs.
Bien qu'à l'écriture, je me rend compte qu'il reste encore beaucoup à dire comme travail préparatoire avant d'énoncer le modèle, qui a d'extraordinaire que l'évidence de son concept de base, même s'il évolue instantanément en grande complexité organisationnelle (s'imposant déjà de lui même via l'interne), je ne peux guère en proposer qu'un de plus avant que ma crédibilité soit engagé. Aussi, ce sera bel et bien le dernier,
(1) je n'utilise plus le mot "serviteur", en raison de son double sens. Si de nos jours il est synonyme de salarié, éthymologiquement, ce mot veut dire "être esclave",
(2) l’incapacité, comme son nom l’indique, concerne tous ceux qui sont empêchés d’accomplir leur part selon leur besoins et aspirations, en raison de maladies, handicap ou retraite et qui donc, repose sur la solidarité générale. Ici, c’est l’incapacité qui fait office de devoir et donne tous ses droits. A contrario, l’irresponsabilité met la personne sous tutelle, au statut d’un enfant.
(3) crée ou non ex-nihilo, d’épargne ou de crédit, produisant des intérêts ou fondante, la monnaie contient en elle même un coté crédit et un coté débit, à somme nulle. Sans cela, la monnaie ne peut pas exister ou si on préfère, est une monnaie de monopoly. C’est une loi universelle inviolable. Il est possible de diluer la valeur, comme de la concentrer et même de la supprimer, via la faillite, mais tant qu’elle à cours, l’équilibre intrinsèque de la monnaie entre sa partie débit et crédit est immuable. Le flux ou déséquilibre nécessaire au mouvement, étant assuré par le rapport entre demande et offre. Donc, entre ceux qui disposent de la partie créance et ceux qiu disposent de la partie dette.
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