@l’auteur
À propos de votre liste de pays supposés avoir fortement restreint le droit de grève, vous énoncez quelques contre-vérités (je ne parle ici que de situations que je connais personnellement et pas par ouï-dire). Lorsque vous dites :
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« -Au Japon, les grévistes mettent un brassard pour indiquer qu’ils sont en grève mais continuent à travailler. »
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Vous
oubliez de dire que le patron se sent profondément humilié de voir
« ses » travailleurs porter un brassard « en grève », humiliation qui peut
aller jusqu’au suicide (j’ai un ou deux cas concrets à vous proposer).
Vous
oubliez aussi la récente grève des transports publics à Okayama. Le
personnel portait un brassard, travaillait, mais ne faisait pas payer
les clients. Très efficace, ils ont obtenu gain de cause en 1-2 jours.
De
toute façon, au Japon, l’accent est mis sur le consensus social. les
négociations patronat / syndicats se font avant qu’un conflit éclate. Ce
n’est qu’en cas d’échec que déroulent avant le déclenchement des
conflits sociaux. Ce n’est qu’en cas d’échec qu’il y a grève et
manifestation,
On en est encore à attendre, en France, que le
patronat soit humilié de voir que les travailleurs sont maltraités. Tout
comme on en est encore à attendre que le patronat négocie avant
l’éclosion d’un conflit social.
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« -En Suisse, la paix du travail désigne une convention de prévention des conflits sociaux, et la grève est très rare. »
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La situation en Suisse est un peu similaire à celle du Japon. On met également en avant le consensus social.
La
paix du travail résulte d’une négociation entre partenaires sociaux.
Négociations qui se tiennent régulièrement, même en l’absence de tout
conflit, en général tous les quatre ans mais cela dépens des branches.
Durant ces négociations, patronat et syndicats se mettent d’accord, sur
un certain nombre de points pour les prochaines quatre années (les
négociations salariales ont lieu tous les ans). Ces négociations
aboutissent à une convention collective valable pour une branche donnée.
Les syndicats acceptent de renoncer à la grève (pour autant que le
patronat respecte la convention) et le patronat renonce au lock-out.
Durant
les périodes de négociation quadriennale, la grève est possible comme
moyen de pression, mais très rarement utilisée parce que le patronat
négocie sérieusement, pour aboutir à un consensus, sans chercher à
« faire plier » les syndicats.
Toutes les entreprises de la branche
sont tenues de respecter la convention collective. Celles qui ne le font
pas sont exclues des organisations patronales et, en général, son
ostracisées et exclues des marchés publics.
Comme vous pouvez le
voir, à des années-lumière de la situation en France où on attend de
voir un patronat conscient de ses responsabilités sociales plutôt que de
dégager le plus de plus-value possible à son seul profit.
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-En Allemagne, il ne peut y avoir de grève pendant les périodes de négociation salariale.
15/06 15:26 - Heliogabal
@Konyl Bien sur les cheminots ne sont pas le peuple...mais le peuple sans les cheminots ce n (...)
12/06 18:50 - Konyl
@Heliogabal Et pardon, prendre sa voiture serait ajouter une couche de stupidité, je préfère (...)
12/06 18:46 - Konyl
@Heliogabal Pourquoi les voir comme des égoïstes ? Ils utilisent le peuple comme monnaie (...)
12/06 15:52 - eddofr
Le droit de grève est un « cadeau » de Napoléon III. Le même qui a créé les Sociétés Anonymes (...)
12/06 15:16 - Heliogabal
@Konyl « être riche » c’est à partir de combien par mois ? avoir une rémunération (...)
12/06 08:33 - Trelawney
@Paul Leleu le Capital ne doit pas tirer du bénéfice sur le Travail, mais simplement se (...)
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