Il y a deux processus parallèles, qui ne se sont donc jamais rencontrés : celui d’Astana autour de la Russie, de l’Iran, de la Syrie et de la Turquie ; et le processus dit « small group », qui réunit les Occidentaux, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et l’Egypte. Il faut que ces deux processus confluent à Genève, car c’est à Genève que se fera la conclusion politique inclusive qui permettra de mettre un terme à une guerre en Syrie qui n’a que trop duré.
Cette décision a été prise, qui prévoit qu’il y aura deux coordinateurs de part et d’autre pour faire en sorte que les deux démarches avancent de concert et aboutissent à une solution qui préserverait l’intégrité territoriale de la Syrie, accorderait un minium d’autonomie culturelle à un certain nombre de minorités sans remettre en cause l’unicité et la laïcité du gouvernement syrien qui nous tient à cœur ; faire en sorte que des initiatives humanitaires soient prises pour permettre la reconstruction de certains quartiers dévastés, le retour des réfugiés et enfin des élections pluralistes supervisées par l’ONU.
Tout cela prendra du temps mais il n’y a pas d’autre issue, sinon celle de se faire la guerre. Ce serait alors redonner sa chance à Daech. Il est important d’en finir avec Daech et trouver les bases d’un compromis possible.
« La Libye de Mouammar Kadhafi avait beaucoup de défauts mais elle exerçait un contrôle sur ses frontières », défend l’ancien ministre de la Défense et de l’Intérieur, critiquant frontalement le choix de l’opération militaire « sous l’impulsion de monsieur Sarkozy, peut-être de Bernard-Henri Lévy ». « Nous avons violé la résolution des Nations unies, qui nous donnait le droit de protéger les populations de Benghazi, on est allé jusqu’au changement de régime. »