Pipeau !
Le soi-disant « accord européen
sur les migrants », c’est du pipeau !
Rien n’est obligatoire !
Rien n’est contraignant !
Tout est basé sur le volontariat de
chacun des 28 pays membres de l’Union Européenne !
Lisez bien cet article :
« Plateformes de débarquement »
de migrants, « centres contrôlés », renforcement des
frontières extérieures : voici les principaux points de l’accord
trouvé vendredi au petit matin entre les dirigeants des pays de l’UE
sur les migrations, après une nuit de tractations tendues.
-
« Plateformes de débarquement » :
Les dirigeants des
28 appellent à « explorer rapidement » le « concept »
encore flou de « plateformes régionales de débarquement »
de migrants secourus en mer hors d’Europe, en coopération avec le
Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) et l’Organisation
internationale des migrations (OIM), pour dissuader les traversées
de la Méditerrannée.
Aucun pays tiers ne s’est jusqu’à
présent proposé pour héberger de tels lieux d’accueil des migrants
secourus dans les eaux internationales, où il est question de
distinguer les migrants irréguliers des demandeurs d’asile
admissibles dans l’UE, "dans le respect du droit
international".
Le Maroc et l’Albanie ont déjà fait
savoir qu’il n’accepteraient pas de tels centres. Et ces lieux
suscitent encore beaucoup de doutes parmi les pays européens, sur
les contours concrets des « plateformes » comme sur la
compatibilité avec le droit international de ces débarquements hors
d’Europe.
- « Centres contrôlés » :
Les
migrants secourus dans les eaux européennes pourront être pris en
charge dans des « centres contrôlés » sur le territoire de
l’UE, prévoit le texte, d’où ils pourront être répartis dans
l’Union quand ils sont éligibles à l’asile et renvoyés vers leur
pays dans le cas contraire.
Mais la création de ces lieux,
qui seraient dotés de moyens européens, est laissée à la
discrétion des Etats membres, et de la même manière le partage de
l’accueil devra se faire « sur une base volontaire ».
L’Italie,
qui a salué cette proposition, n’a toutefois pas précisé pour
autant si elle créerait de tels lieux sur son sol. Le texte parle de
centres « contrôlés », et non « fermés » comme le
proposait la France, sans que le sens de cette nuance ne soit encore
clair.
- « Mouvements secondaires » :
Le
compromis comprend un paragraphe pour la lutte contre les
déplacements de migrants entre pays de l’UE sans attendre de
décision sur leur cas dans leur pays d’arrivée, qualifiés de
« mouvements secondaires ».
"Les Etats membres
devraient prendre toutes les mesures législatives et administratives
internes nécessaires pour contrer de tels mouvements et coopérer
étroitement entre eux à cette fin« , est-il écrit.
Les
»mouvements secondaires" sont au coeur des tensions entre
la chancelière allemande Angela Merkel et son principal allié de
droite au gouvernement, la CSU, qui menace de refouler
unilatéralement à la frontière sud de l’Allemagne des migrants
déjà enregistrés ailleurs faute de solution européenne à ce
problème.
- Frontières extérieures :
L’accord
prévoit d’augmenter les moyens de l’Agence européenne de
gardes-frontières, Frontex, en lui donnant plus de ressources
financières (sans donner de chiffres) et un mandat plus large.
Il
prévoit aussi de renforcer le soutien aux garde-côtes libyens et
appelle « tous les navires qui opèrent dans la Méditerranée »
à "respecter les lois applicables et ne pas faire obstacle aux
opérations des garde-côtes libyens". Un passage
particulièrement apprécié par Malte et l’Italie.
Les 28 ont
convenu de débloquer la seconde tranche de 3 milliards d’euros du
fonds pour aider les réfugiés en Turquie et d’alimenter le fonds de
l’UE pour l’Afrique, afin de lutter contre les causes des
migrations.
- Règlement de Dublin :
"Un consensus
doit être trouvé sur le Règlement de Dublin pour qu’il soit
réformé sur la base d’un équilibre entre responsabilité et
solidarité", est-il écrit dans l’accord, qui ne donne
toutefois pas de calendrier pour boucler cette
réforme.
Initialement, il était prévu que le sommet
permette justement de trouver ce compromis, mais les divergences sont
encore trop fortes sur les modifications à apporter à cette
législation europénne, qui confie la responsabilité du traitement
d’une demande d’asile aux pays de première entrée.
La
Commission propose de déroger à ce principe en période de crise,
avec une répartition obligatoire des demandeurs d’asile depuis leur
lieu d’arrivée. Mais des pays comme la Hongrie et la Pologne,
soutenus par l’Autriche, s’y opposent frontalement.
L’Italie
demande de son côté un système permanent de répartition et
l’abandon pur et simple du principe de la responsabilité du pays
d’arrivée.
https://www.romandie.com/news/ZOOM-Migrations-ce-que-contient-l-accord-conclu-entre-les-28/932059.rom