@alinea
Ce qui pose problème, c’est le mélange du vrai et du faux. Si tout ce que dit Meyssan était faux, personne ne le croirait, surtout dans le monde de la « réinfosphère ». Un ancienne journaliste d’Al Jazira expliqua le fonctionnement de la chaîne pendant le printemps arabe : sur six informations, en présenter cinq de vraie et une de fausse. Les cinq vraies permettent d’asseoir la crédibilité et de faire passer la fausse comme une lettre à la poste. Il va de soi que le mensonge n’est jamais gratuit, cela touche toujours des enjeux cruciaux. Ainsi en va-t-il des méthodes de Meyssan...
Certains maintenant me disent : bah, des fois quand même il dit des trucs intérressants et là on peut le relayer, tout de même... A quoi je réponds : à partir du moment où on détecte, pas trop difficilement en plus, des mensonges flagrants sur des sujets cruciaux, il faut tout jeter à la poubelle et s’en détourner à tout jamais. La fraude ici dévoilée, son imposture libyenne, est d’une extrême gravité et suffit à elle-seule à lui ôter toute forme de crédit. Maintenant ce n’est pas la moindre de mes surprises de constater que certains contestataires continuent d’accorder une confiance absolue envers Meyssan, un peu comme les croyants persistent à aller voter, malgré tous les signes évidents indiquant que les élections sont devenues des jeux de rôle et des mascarades.