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Commentaire de Étirév

sur Et si on passait l'été avec Homère, en compagnie de Sylvain Tesson...


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Étirév 13 juillet 2018 13:55

À propos d’Homère.

Hemœra est une Déesse dont le nom et l’histoire remplissaient l’Europe, qui joua un grand rôle en Grèce et particulièrement dans l’ancienne Achaïe.

Hemœra signifie la lumière, et il semble bien que Diane, dont le nom signifie aussi le jour, soit la même Déesse dont le nom serait exprimé dans une autre langue (Diane vient de Dia, qui signifie jour, lumière, et ana, ancien).

On confond Eôs, l’aurore, avec Hemœra, Déesse du jour ; elle a des ailes aux épaules, elle plane dans l’espace et verse la rosée sur la terre.

De ce nom Hemœra, on fit, par la suite, un nom collectif : les Hemœrides, désignant les prêtresses de la grande Déesse. Dans de nombreuses inscriptions trouvées sur les bords de la Méditerranée, les Prêtresses sont appelées Mœres, d’où le mot Mère. Hemœra, c’est la mère spirituelle. Les Muses sont surnommées Mœmonides (1).
Il est facile de comprendre comment le nom fut altéré : en voulant le masculiniser, on remplaça l’article féminin He par l’article masculin Ho, et Hemœra devint alors Homeros (Homère).

Fabre d’Olivet nous apprend ceci :

« Le nom d’Homère n’est pas grec d’origine et n’a point signifié, comme on l’a dit, aveugle. La lettre initiale O n’est point une négation, mais un article (ho) ajouté au mot phénicien mœra, qui signifie au propre un foyer de lumière et au figuré un Maître, un Docteur  » (Vers dorés, p. 73).

Ce fut donc tout simplement un changement de genre pour consacrer un changement de sexe.

Et c’est par antithèse que de mœra, lumière, voyance, on fait d’Homère un aveugle.

Nous ne connaissons pas les œuvres originales d’Hemœra, d’abord parce que cet auteur ne les écrivait pas et se contentait de les réciter ou de les chanter, ensuite parce que les traductions que nous en avons ont été faites à une époque relativement moderne et dans un temps où il était d’usage de dénaturer l’histoire de l’antiquité.

On croit que c’est Lycurgue (396-323) qui, le premier, rapporta dans la Grèce occidentale les poèmes d’Homère. C’est lui, le mâle législateur, qui en fut le premier éditeur sept ou huit siècles après la mort de leur auteur. Solon et les Pisistratides achevèrent de les fixer par l’écriture.

La dernière révision des poèmes d’Homère est due à Aristarque de Samothrace (né vers 160). C’est après avoir subi les épurations et les corrections de ce grammairien grec, célèbre par ses études critiques sur les poèmes grecs, que fut fixé le type adopté, d’où sont dérivées toutes les copies que nous possédons.

Le sujet de l’Iliade est la colère d’Achille. Or, pour qu’Achille ait été en colère, comme Médée, à propos de la conquête du pays par les hommes, il faut qu’Achille ait été, dans le poème primitif, une personne bien attachée à l’ancien régime gynécocratique.

Alors, Achille, c’est la Femme outragée ! On en fait un « fils » de Téthys et de Pelée, roi des Myrmidons, et il aurait été élevé par le centaure Chiron qui lui enseigna l’art de guérir.

L’Iliade est le récit devenu allégorique de la lutte de sexes en Grèce.

(1) Dans la langue celtique, le mot Mère se dit Ma. (Ce mot répété a fait mama.) Il a servi de racine au mot Mère dans toutes les langues (Matri, Mater, etc.). On s’est étonné que le mot français Mère n’ait pas la même racine  ; c’est qu’il a une autre origine : il signifie Mère spirituelle. Il y a donc en français deux mots pour désigner la même personne : Maman et Mère.

La Grèce antique


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