J’ai rencontré l’autre jour un homme riche, très riche au point de partager sa richesse avec moi...
Vêtu de vieux vêtements et d’un gilet jaune fluo, celui-ci une pique-pince à la main« traquait le papier gras, le kleenex usagé, bref les résidus de l’expression quelque peu insouciante de la liesse populaire sur les trottoirs de mon village..
De son visage fatigué, irradiait une lumière qui m’incita à m’arrêter..
Cet homme que tout désignait comme pauvre et donc peu intéressant selon les critères de nos sociétés, me raconta alors son histoire
Il avait cherché l’amour, l’amour d’une femme.. Avait cru le trouver, ensoleillé ses jours. Puis celle ci lui reprochant son manque d’ambition, son salaire »ridicule« était partie, le laissant désespéré, le coeur brisé...
C’est alors qu’un infarctus le terrassa.. »j’ai vu la mort« me dit il ! » et sa vision du monde en fut changée. le simple fait d’être vivant lui sembla être un cadeau inestimable, comme toutes ces choses merveilleuses que la nature met sans cesse devant notre nez : un rayon de soleil, le parfum d’une fleur, le goût d’un morceau de pain frais...
C’est alors me dit il que j’ai pris ma décision ; celle de repartir en nouvelle Calédonie ou j’ai vécu quelques années.. Là bas, ajouta t’il, vous n’avez pas de pain, on vous donne un bout de pain... on vous accepte tel que vous êtes !
J’ai regardé mon ticket de loto, que je tenais encore à la main puis j’ai compris, compris que j’étais déjà riche : de cette rencontre, du soleil qui caressait ma peau, de cette vie qui palpitait en moi, du parfum des melons bien mûrs qu’un vendeur ambulant proposait non loin...
et cette richesse là ; Elle ne risque pas d’être boulottée par les souris (comme les dollars qu’un riche bédoin saoudien, avait planqué sous sa literie (histoire véridique), elle ne se s’oxyde pas pas tels nos centimes d’euro en cuivre, aucun voleur ne pourra vous la dérober..
tiens ca me rappele quelque chose, ça..