@Thierry SALADIN
Bonjour et merci pour votre commentaire.
Le retour aux racines de l’Antiquité, qu’il s’agisse de la République romaine ou de l’Empire, offre un enseignement inépuisable avec des exemples et des figures politiques qui n’ont eu de cesse que d’être étudiées durant 2000 ans.
Pourquoi Lucius Cornelius Sylla, le dictateur
qui a restauré la République à Rome fut-il aussi haï ?
L’Histoire aurait du voir en César un tyran et en Sylla le bienfaiteur
de la République, pourtant, c’est l’inverse qui s’est produit. A quoi
doit-on cette déformation essentiellement littéraire ?
’’Semant la cruauté,
vous récoltez la haine’’
(Alfred Mortier, Sylla)
’’L’un cruel, barbare, est mort
aimé, tranquille, comme un bon citoyen dans le sein de sa ville ; L’autre,
tout débonnaire, au milieu du sénat, a vu trancher ses jours par un assassinat’’.
Ainsi Pierre Corneille résume-t-il la différence entre Sylla et César.
Pourtant, ce n’est pas à la Renaissance que s’est forgée de Sylla l’image
du tyran sanguinaire. Dès sa mort, Sylla fut victime non seulement
de la haine de ses ennemis, les populares, mais aussi des erreurs politiques de
ses partisans, les optimates.
https://www.luciuscorneliussylla.fr/republique.htm
Vous lirez aussi avec intérêt les analyses figurant sur le blog de Claude Rochet :
Pour commenter l’affaire dont tout le monde parle, j’étais remonté à Sigmaringen et Raspoutine.
Jacques Sapir remonte lui à Caligula. Notons qu’il est toujours
agréable de voir un économiste pétri de culture classique qui, quand on
lui demande si Alexandre a vécu avant ou après Napoléon, ne répond pas
« Alexandre qui ? ».
Dans le nécessaire travail d’interprétation de
l’affaire, il fait une critique radicale de la position de Frédéric
Lordon qui, nonobstant ses analyses économiques intéressantes, reste un
doctrinaire de gauche qui voit l’extreme-droite quand on lui montre la
lune.
Cordialement,
Renaud Bouchard