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Commentaire de Renaud Bouchard

sur Un dictateur au petit pied : Sylla ou Caligula ?


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 2 août 2018 13:15
@Thierry SALADIN

Bonjour et merci pour votre commentaire.

Le retour aux racines de l’Antiquité, qu’il s’agisse de la République romaine ou de l’Empire, offre un enseignement inépuisable avec des exemples et des figures politiques qui n’ont eu de cesse que d’être étudiées durant 2000 ans.

Pourquoi Lucius Cornelius Sylla, le dictateur qui a restauré la République à Rome fut-il aussi haï ? L’Histoire aurait du voir en César un tyran et en Sylla le bienfaiteur de la République, pourtant, c’est l’inverse qui s’est produit. A quoi doit-on cette déformation essentiellement littéraire ?

’’Semant la cruauté, vous récoltez la haine’’

(Alfred Mortier, Sylla)

’’L’un cruel, barbare, est mort aimé, tranquille, comme un bon citoyen dans le sein de sa ville ; L’autre, tout débonnaire, au milieu du sénat, a vu trancher ses jours par un assassinat’’. Ainsi Pierre Corneille résume-t-il la différence entre Sylla et César. Pourtant, ce n’est pas à la Renaissance que s’est forgée de Sylla l’image du tyran sanguinaire. Dès sa mort, Sylla fut victime non seulement de la haine de ses ennemis, les populares, mais aussi des erreurs politiques de ses partisans, les optimates.

https://www.luciuscorneliussylla.fr/republique.htm

Vous lirez aussi avec intérêt les analyses figurant sur le blog de Claude Rochet :

https://claude-rochet.fr/macron-caligula-et-sylla/

Pour commenter l’affaire dont tout le monde parle, j’étais remonté à Sigmaringen et Raspoutine. Jacques Sapir remonte lui à Caligula. Notons qu’il est toujours agréable de voir un économiste pétri de culture classique qui, quand on lui demande si Alexandre a vécu avant ou après Napoléon, ne répond pas « Alexandre qui ? ».
Dans le nécessaire travail d’interprétation de l’affaire, il fait une critique radicale de la position de Frédéric Lordon qui, nonobstant ses analyses économiques intéressantes, reste un doctrinaire de gauche qui voit l’extreme-droite quand on lui montre la lune.

Cordialement,

Renaud Bouchard



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