D’autres arguments : le Bio coute effectivement en moyenne 30% de plus à produire que le conventionnel (hors prise en compte des externalités négatives du conventionnel, effectivement, comme mentionné dans l’article), mais c’est oublier que , hors vente directe, le cout de production n’intervient que pour environ 1/3 (33%) dans le prix payé par le consommateur. Or, bio ou pas bio, le cout de transport, de distribution, de revente est quasiment le même. Il n’y a donc aucune justification à ce que les intermédiaires voient leur rémunération différenciée (en valeur absolue, et non relative) entre du Bio et non Bio.
Donc si tout le monde jouait le jeu le bio devrai couter seulement 10% plus cher que le conventionnel en moyenne (+30% sur 1/3=33% du prix de vente au consommateur). Mais voila.. le agriculteurs rechignes à se convertir (et ils ont pour beaucoup de bonnes raisons, c’est loin d’être simple), on est en sous production, donc le bio est trop rare.. la loi du marché fait ensuite le reste : le Bio est vendu comme un produit de luxe, souvent 3x plus cher que le conventionnel dans les grandes agglomérations pour les produits frais (et je ne parle pas e la viande bio : quasi inexistante des étals).
Bon après, c’est une moyenne.. produire de la viande bio dans un pays « riche », c’est nettement plus que +30% vs un élevage en batterie... alors que pour d’autres produits, on peut en se débrouillant bien avoir des couts de productions en Bio inférieurs au conventionnel, surtout des les pays peu développés à faible cout de main d’œuvre !