@Pascal L
Pourtant, l’ordalie a été légitimée par l’église
catholique et utilisée à l’encontre des laïcs comme des clercs devant les
tribunaux ecclésiastiques. Même si, dès le IXe siècle, quelques évêques se sont
élevés contre un principe qu’ils jugeaient superstitieux, la papauté a toléré l’ordalie pendant plusieurs siècles.
Cette procédure se substituait à toute rationalité quand aucune preuve ne pouvait
être établie. Elle était considérée comme un arbitrage
divin et se fondait sur une idée simpliste : "la divinité ne peut favoriser
un coupable, Dieu étant supérieur aux hommes, il ne peut se tromper".
Souvent, l’accusé préférait avouer la
faute incriminée plutôt que de subir l’épreuve, ce qui fournissait un coupable
providentiel. La mort était
la sentence ultime. L’ordalie pouvait être appliquée à un seul
individu ou de manière collective. L’ordalie de la croix opposait au minimum
deux personnes. Chacun devait rester le plus longtemps possible les bras en
croix. Le premier qui les baissait montrait sa
culpabilité.