La compagnie « Hanotea » achetait les marchandises allemandes dont elle avait besoin, les payant avec des comptes bancaires en Allemagne d’émigrants Juifs. Les émigrants quittaient alors l’Allemagne et recevaient l’équivalent en immobilier de ce qui avait été prélevé sur leurs comptes. Comme l’expérience avec Hanotea semblait avoir été une réussite aux yeux des dirigeants sionistes, des négociations furent entreprises à l’été 1933 entre la partie sioniste et le ministère allemand de l’économie, ce qui aboutit à la signature de ce qu’on a appelé l’accord Haavara.
Les négociations de 1933 sur la Haavara
sont un des épisodes de l’histoire du sionisme sur lequel un voile a été
jeté, vu qu’elles constituaient un exemple de coopération économique au
moment où les forces antifascistes essayaient de prendre la tête d’un
boycott de l’Allemagne nazie.
[...]
En vertu de l’accord signé à Berlin, deux compagnies furent créées : la compagnie Haavara à Tel Aviv et une compagnie sœur baptisée Paltreu à Berlin. La procédure se déroulait de la manière suivante : l’émigrant Juif payait avec son argent (la somme minimale était d’un millier de livres sterling) sur le compte en Allemagne de la Haavara (à la banque Wassermann Bank de Berlin ou à la banque Warburg de Hambourg). Avec cet argent, les importateurs Juifs pouvaient acheter des marchandises allemandes pour les exporter en Palestine tout virant une somme équivalente en livres palestiniennes dans le compte de la Haavara à l’Anglo-Palestine Bank en Palestine. Quand l’émigrant arrivait, il trouvait dans son compte une somme équivalente à celle qu’il avait versée en Allemagne (c’est là que Ball-Kaduri observe : « après avoir déduit des frais assez élevés »).
En relation avec l’émigration vers la Palestine permis par l’accord Haavara, les sionistes fondèrent la Palestine Shipping Company qui acheta le bateau allemand de transport de passagers « Hohenstein » qu’ils rebaptisèrent « Tel Aviv. » Le bateau fit son premier voyage vers Haïfa au départ du port allemand de Bremerhaven au début de l’année 1935. Pendant ce voyage, le bateau portait à la poupe son nouveau nom en caractères hébraïques tandis que le swastika flottait sur son mât ; « une combinaison d’absurdité métaphysique » écrira plus tard un des passagers. Le capitaine du navire, Leidig, était un adhérent du parti Nazi !
L’accord Haavara vouait à l’échec la démarche de boycott de l’Etat nazi
et maintenait sans disruption pour l’économie fasciste l’accès à ’un
large marché à l’export à une époque où le commerce mondial souffrait
encore des traces de crise économique internationale de1929.
24/08 16:48 - samy Levrai
@hdelafonte Tu as commencé à me prendre de haut et à faire le malin tu paies donc pour tes (...)
24/08 16:23 - hdelafonte
@samy Levrai Merci pour ces échanges. Je n’ai pas vraiment de plaisir à débattre avec (...)
24/08 11:48 - samy Levrai
@hdelafonte Quand je parle des croisés je parle de « la terre sainte » , je parle (...)
24/08 08:59 - samy Levrai
@hdelafonte J’adore quand tu parles des genocides indiens en amérique et des arborigène (...)
24/08 03:54 - hdelafonte
@samy Levrai Ton parallèle avec les croisés, tu le fais aussi avec les USA et (...)
23/08 23:46 - samy Levrai
@hdelafonte Désolé mais mes connaissances historiques me disent que la Palestine était sous (...)
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