@hdelafonte
Comme moi, ne pensez-vous vous pas que le fait d’associer (comme dans la photo de couverture de l’article) nazisme et sionisme est une imposture intellectuelle ?
Je ne parlerais pas d’une imposture intellectuelle, mais d’une caricature - avec tous les raccourcis que cela suppose, qui éloignent naturellement toute caricature d’une réponse intellectuelle -. Je n’approuve pas l’illustration personnellement, d’autant plus caricaturale que peu de Juifs, allemands ou non, à l’époque étaient sionistes. Cependant l’analogie (et non pas = l’égalité =) me paraît pertinente au plan politique entre l’idéologie du nazisme, et celle des (seules) factions sionistes fascistes, qui si elles étaient minoritaires (je crois), n’en ont pas moins été les plus influentes, et les plus déterminantes et déterminées dans la création d’Israël. Citation source : (article de Klaus Polkehn) :
L’attitude des sionistes à l’égard de la menace d’une domination
fasciste totale en Allemagne était déterminée par certains présupposés
idéologiques communs : les fascistes tout comme les sionistes croyaient
aux pseudo théories raciales, et les uns comme les autres partageaient
la croyance dans des généralisations mystiques comme le caractère
national » (volkstum) et la « race, » les uns et les autres étaient
chauvins et penchaient pours « l’exclusivisme racial. » C’est ainsi que
l’officiel sioniste Gerhart Holdheim écrivait en 1930 dans une livraison
du Süddeutsche Monatshefte consacrée à la question juive (une
publication dans laquelle, entre autres, des antisémites notoires
faisaient connaître leurs opinions) :
« Le programme sioniste conçoit la
communauté juive comme étant homogène et indivisible, sur une base
nationale. Le critère qui définit la communauté juive n’est pas al
confession ou la religion, mais un sentiment global d’appartenance à une
communauté raciale que réunissent des liens de sang et historiques et
qui est déterminée à préserver son individualité nationale. » C’était le
même langage, la même phraséologie que celle utilisée par les fascistes.