, imaginons que le président des USA ne prête
plus serment sur la Bible et cesse de larguer des bombes et des
missiles sanctifiés sur des gens qui ne leur ont rien fait
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@Elliot
Votre postulat, c’est que l’Amérique est le grand Satan, et probablement qu’il y en a un autre, plus petit mais non moins pernicieux. C’est un postulat en ce sens que c’est tout à fait indémontrable et qu’au contraire, si on quantifiait quelque peu les griefs qui vous servent à fabriquer votre petit écran de fumée pour empêcher de voir ce qui crève les yeux, et si on quantifiait pareillement les arguments opposés, ce que vous pourriez produire ne pèserait pas bien lourd dans la balance.
La perfection n’est pas de ce monde. La démocratie américaine n’est pas parfaite. La démocratie israélienne n’est pas parfaite non plus, et la preuve en est que dans les assemblées de ces systèmes, on s’empoigne bien plus vigoureusement que partout ailleurs. Aucune comparaison possible entre un débat au Congrès américain, à la Knesset ou à la chambre des députés en France, et ce qui peut se voir en Chine, en Iran, en Russie, où des centaines de représentants du peuple (en principe) écoutent sagement, en composant leur visage, le Führer qui a reçu la mission de dire le Vrai. La démocratie, c’est le bordel, la confusion, et il arrive, je vous l’accorde, que les orientations politiques ne soient pas toujours à la hauteur de l’événement. Il y a des erreurs, des politiques regrettables, et le tableau que les historiens dressent de l’histoire de l’Europe, par exemple, est des plus contrastés.
Il n’empêche qu’aucun gouvernement américain n’a jamais voulu sciemment et délibérément exterminer des peuples et il faudrait vraiment être né d’hier pour ne pas se souvenir de ce que furent le nazisme, et aussi bien l’emprise du communisme jusqu’à l’effondrement du mur de Berlin, et du danger majeur qu’il représentait pour le monde civilisé. On se souvient des horreurs du Vietnam, des B52 et du napalm, mais on oublie que cela s’inscrivait dans une lutte contre un totalitarisme infect. On oublie ce qu’auront été les millions de morts du communisme qui faisaient partie, eux, d’un programme délibérément voulu et aussi bien planifié que peut l’être actuellement la politique hégémonique de l’Iran au Moyen-Orient.
L’objectif de l’Iran n’est pas d’assurer - ce qui serait légitime - son indépendance mais, comme le disait Khomeini, de faire régner l’islam, par la guerre sainte, « d’un bout à l’autre de la planète ». En commençant par « effacer de la carte du temps » le petit Satan« que constitue »l’entité sioniste". Ensuite, on s’attaquera à l’Europe, d’où la nécessité d’avoir des missiles dont la portée soit supérieure à deux mille kilomètres, et même des bombes atomiques à mettre au bout, et tout un appareil terroriste, dont le Hezbollah est le fer de lance, pour organiser partout la terreur. L’objectif des Frères musulmans dont Morsi était l’émanation et dont Erdogan est le plus parfait représentant actuel, est exactement le même : création d’un califat mondial et victoire définitive de l’islam. Tout cela a très bien été théorisé par un Sayyid Qutb jugé si dangereux par Nasser qu’il le fit pendre en 66. Les attentats que nous avons connus en Belgique et en France ces dernières années, celui du Bataclan en particulier, sont la plus stricte application de la stratégie préconisée par Qutb.
Maintenant, si vous préférez que le monde, à l’imitation de la Belgique actuelle, se soumette à un obscurantisme musulman qui paraît avoir le vent en poupe et rêve d’une Saint-Barthélémy aux dimensions de la planète, c’est votre affaire. Je ne vous dirai même pas : allez vous installer au coeur du monde musulman le plus fanatique : là où vous êtes, en Belgique, vous y êtes déjà.