Pour faire simple : Il s’agit de déterminisme.
La matière étant liée à un déterminisme, l’humain (et la société) ne semble pas déterminé. La liberté (si chère à notre époque malade) se résumant ici à une alternative, l’acceptation ou le réfus du Nomos.
Ce Nomos peut être entrevu comme une part de la loi de l’harmonie cosmique se rapportant à notre condition. Il est désigné comme Volonté divine dans la théologie (ou en téléologie), Loi dans sa transposition à la société et comme Voie dans son émergence dans l’existence individuelle. Cette simplicité originelle restant brouillée par les reliquats du Mythos et du Logos (en relation avec un contexte culturel et théologique), constituant un substrat cognitif transitoire à l’état d’imcomplétude et de prématurité humaine ou Néoténie*.
*Néoténie v. note 8 Sortir de la récession : définitions (2)
Certains auteurs (Desmond Morris, Le Singe nu) parlent de néoténie humaine.
« L’hypothèse du caractère néoténique au sens large de l’être humain
procède aussi d’une dimension anthropologique et philosophique,
soulignée entre autres par le philosophe français Dany-Robert Dufour :
du fait de son inachèvement, l’homme serait un être intrinsèquement
prématuré, dépendant de la relation à l’Autre, d’où la substitution
nécessaire de la Culture à la Nature propre à cette espèce, et sa place
particulière dans l’histoire de l’évolution, l’homme se réappropriant le
monde par la parole, la croyance symbolique et la « création
prothétique », c’est-à-dire la technique. »