@papat
Les déclarations de Zarif sont toujours très intéressantes. Il y a bien deux mois, Spartacus, sur ce site, nous faisait connaitre une déclaration de Zarif dont seule la presse américaine s’était fait l’écho - je me demande bien pourquoi ! Zarif posait que si l’Europe, comme un seul homme, ne soutenait pas l’Iran et ne s’opposait pas par tous les moyens à la politique des sanctions voulues par Trump, le gouvernement de Téhéran révèlerait les noms des diplomates occidentaux qui avaient été stipendiés pour faire aboutir les accords de Vienne sur le nucléaire, et les sommes qui leur avaient été versées par ses soins.
Une journaliste d’origine iranienne, Mohnaz Shirali, révélait naguère que, selon les informations rassemblées par l’opposition iranienne, les avoirs de l’entourage des décideurs iraniens dans les banques européennes s’élèveraient à plusieurs centaines de milliards de dollars. La première chose que fera le gouvernement iranien élu après l’effondrement de l’actuel régime - et cela semble parfaitement légitime- , ce sera d’exiger des banques européennes qu’elles gèlent ces fortunes considérables amassées par des truands aux dépens du peuple, avant de les restituer intégralement à l’état iranien.
Les grandes entreprises ont déjà compris qu’elles perdraient moins en se retirant provisoirement de l’Iran (elles pourront toujours y revenir après la chute de l’actuel régime) qu’en se rendant complices d’un régime pourri qui ne passera probablement pas l’hiver. Les discours des Macron & Moghérini sur les pertes prévisibles, mais au fond négligeables, de ces grandes entreprises, sont donc de la poudre aux yeux. Ce qui est déterminant actuellement dans la politique européenne, c’est donc la pression exercée par les banques. Si les avoirs de la mafia iranienne disparaissaient du jour au lendemain, cela ferait un fameux trou dans leurs caisses.
Ceux qui gueulent encore sur ce site « Heil Khamenei ! Iran über alles ! », enlisés jusqu’au cou dans la pathologie du classique syndrome de Stockholme, en soutenant un régime carrément néo-nazi (ce qui est déjà en soi profondément répugnant), apportent sans le savoir leur soutien à la politique la plus occulte d’une finance européenne qu’ils seraient en d’autres occasions les plus prompts à dénoncer. Quand la bêtise, sur AgoraVox, atteint le sommet, elle monte encore.
