@Hervé Hum
Merci pour cette synthèse édifiante de ce qu’est notre monde, notre bien triste monde.
Bien sûr, le portrait de cette hiérarchie sociale n’est qu’une construction qui nous est imposée depuis des millénaires et qui, malheureusement et sans jouer la carte pessimiste, je ne vois pas proche de disparaître. La recrudescence des « églises » et autres sectes est bien lá pour nous montrer que les brebis du seigneur, à quelques exceptions près, sont encore bien immatures et irresponsables.
Je lisais récemment que dans un monde de plus de 7 milliards d’être humains, les quelques 500 millions d’anarchistes déclarés n’étaient pas encore prêts à renverser l’ordre des choses. Je n’ai pas vérifié, mais j’ai trouvé 500 millions un chiffre assez flatteur et encourageant.
Hélas, les peuples dans leur ensemble ne sont pas prêts à se prendre en main, à s’auto-réguler et s’auto-discipliner dans une société sans autre règle que l’altérité. C’est ce que je soulignais en écrivant la phrase que vous citez, et je rebondis sur un questionnement de Nicolas Hulot : « La société est-elle prête à assumer le changement ? Est-elle prête à descendre dans la rue pour soutenir ce changement ? »
Et la réponse est : Non !
Mais pour rester dans le cadre du Brésil, je ne crois sincèrement pas qu’il eut été possible à Lula de gouverner et d’imposer les réformes qu’il a résussi à « négocier » (ça me hérisse de penser qu’on doive « négocier » le sort des misérables, mais bon...) les programmes sociaux qu’il a mis en place durant son gouvernement, sans s’accomoder de la structure sociétale en vigueur. Le peuple n’y est pas préparé, ni politiquement, ni intellectuellement, ni idéologiquement.
J’espère qu’on y viendra, et je vous remercie d’enrichir ce débat.