« La presse s’en fait peu l’écho, préoccupée qu’elle est de commenter l’ascension de Bayrou et son rapproché de Royal dans les sondages, mais le fait est là : c’est essentiellement au détriment de Sarkozy que Bayrou doit son ascension et, de fait, Sarkozy a largement entamé sa dégringolade dans les intentions de vote des français »
C’est un commentaire pour le moins étrange et qui se concentre uniquement sur les 2 dernières semaines pour "prouver’ sa théorie fumeuse.
Un rapide historique.
L’ascencion de Bayrou dans les sondages démarre en janvier 2007.
A ce moment là, dans les sondages (en moyenne), Sarko et Ségo sont à 33%, et Bayrou à 8%.
Fin février : Sarko 31%, Ségo 25% et Bayrou 18%.
Comme c’est facilement constable (et qui est confirmé par les mouvements des intentions de vote candidat par candidat), l’essentiel de la percée de Bayrou se fait au détriment de Ségo. Pas de Sarko.
Ce n’est que depuis Mars, que le vote Bayrou attaque le vote Sarko, sans que cela ne permettent à Ségo de regagner le terrain perdu (Sarko 27%, Ségo 25 % et Bayrou 22%)
Alors écrire « On le sent bien, il y a à droite comme une tentation Bayrou », soit.
Mais il aurait judicieux et même honnête d’ajouter que la « tentation Bayrou » est surtout présente à gauche et que c’est elle qui est à l’origine de l’ « ascencion Bayrou ».
Mais, au fond, vous le savez.
Ce qui explique sans doute ce commentaire incohérent qui, d’un côté, prétend que Bayrou a pris surtout les électeurs de Sarko et, de l’autre, est un appel pleurnichard au vote utile (« l’essentiel est de voter un tour après l’autre et, pour les électeurs de gauche, il est d’exprimer au premier tour un vote qui assurera la présence de Mme Royal au second tour »).
Comme vous l’écrivez : « Les marges d’erreurs sont importantes. Les indécis sont nombreux. Les opinions sont en formation »
Alors un peu de calme Dédalus, citoyen affolé.
Même si plus elle avance, plus les Français considèrent que Ségo n’a pas la stature d’une présidente de la République (ils étaient 53% à le penser en janvier 2006, ils ne sont plus que 37% à le penser aujourd’hui...), la campagne est encore longue
Tam