Zemmour a, une fois de plus,
entièrement raison. Pour le comprendre, il faut se suvnir qu’il a dit aussi : Les
immigrés ne viennent plus s’installer en France, ils viennent rejoindre une
diaspora, et de comparer les parents de cette demoiselle Sy, avec ceux de
Malika Sorel-Sutter :
« À l’école maternelle puis primaire,
j’étais une élève parmi beaucoup d’autres et ce n’est qu’à l’aube de mes
dix ans, foulant pour la première fois le sol de l’Algérie, que j’appris que
j’étais l’enfant d’une famille arabe. (...) J’avais grandi à l’époque,
désormais révolue, où les parents de l’immigration, dont les miens, n’avaient
d’autre choix que de veiller à ce que leurs enfants respectent les codes
sociaux des Français. Sans cela, par quel miracle le respect dû à la France
aurait-il pu me sembler aussi naturel, comment aurais-je pu aimer son peuple
jusqu’à unir mon destin au sien ?
« Adolescente, lorsque
je vins, la toute première fois, visiter Paris, je me surpris à chercher la rue
de la Ferronnerie. Je ne m’expliquais pas pourquoi j’étais saisie par ce besoin
d’y mettre mes pas. Je la parcourus, à la recherche de je ne sais quels
indices, jusqu’à ce que je tombe sur la plaque que je ne cherchais pas. Je
fermai les yeux, comprenant à cet instant pourquoi mes pas m’avaient conduite à
cet endroit précis. À l’époque, je n’avais pas encore les papiers
d’identité français, mais je possédais déjà l’identité française. »
Malika Sorel-Sutter , dans "Décomposition française - Comment en est-on
arrivé là ?« Fayard 2015 »
J’avais grandi à
l’époque, désormais révolue, où les parents de l’immigration, dont les miens,
n’avaient d’autre choix que de veiller à ce que leurs enfants respectent les
codes sociaux des Français. Sans cela, par quel miracle le respect dû à la
France aurait-il pu me sembler aussi naturel, comment aurais-je pu aimer son
peuple jusqu’à unir mon destin au sien ?
À l’époque, je n’avais
pas encore les papiers d’identité français, mais je possédais déjà l’identité
française.
Il
n’y a rien à ajouter, juste à comparer.