@Hervé Hum
Sur votre commentaire : « Vous écrivez à Lavau »Vous croyez exister mais vous n’existez pas et je dis ceci, c’est évident, je le dis dans l’ « absolu »
c’est cela le néant ! considérer qu’en absolue, tout se vaut, que le sens de l’existence ne mène nulle part. Que la vie est donc vaine en absolue.«
Là encore, vous émettez une idée juste et une autre erronée. » C’est cela le néant, cela peut e concevoir. Mais en réalité, l’être humain est le contraire du non-être, donc la négation du non-être. Non-être peut s’assimiler au néant, un vide d’existence, ou simplement néant comme le terme en exprime le sens.
Donc l’homme, par son être, est en fait une négation du non-être, et son existence peut s’assimiler à un combat en et pour l’existence, donc une confrontation de deux négations. La première est ce non-être, en tant que première négation, ou néant, et ce être qu’il est en tant que « négation de cette négation ». Et cette négation d’être ne peut s’affirmer que en se confrontant à sa première négation qui est de ne pas être.
Et c’est pourquoi l’existence, et on dit souvent, ce n’est pas une sinécure. Et beaucoup disent comme d’ailleurs cela m’arrive, nous n’existons pas dans l’absolu, puisque nous dépendons de ce dualisme d’être et de ne pas être. Donc une soumission non pas volontaire mais plutôt involontaire.
Pour que vous compreniez concrètement, prenez, par exemple, un oppresseur et un opprimé. Les deux sont des négations. Le premier use de sa force pour opprimer, c’est une négation. Le sait-il l’oppresseur ? Non, il ne le sait pas. Il poursuit son instinct ou ce que dise les « bons penseurs », la « volonté de puissance ». Alors qu’en réalité, c’est une négation. De même l’opprimé qui se fait opprimé, c’est aussi une négation. En effet, c’est sa situation d’être faible face à l’extériorité qui opprime. Donc c’est une négation vécue par l’état d’infériorité dans lequel il se trouve. Et là aussi, il ne sait pas son état qu’il n’a pas choisi. Il ne le sait que lorsqu’il se trouve confronté à l’oppresseur.
On peut même aller plus loin. Prenez une femme qui marche seule, et elle est attaquée par un prédateur pour abuser d’elle ou même pour la tuer. Et l’humanité en recèle des situations pareilles et au sein de tous les peuples. Le problème pour le prédateur, est-il conscient de son passage à l’acte ? A-t-il une moralité ? Ne poursuit-il que son instinct de bête humaine ? N’est-il pas une négation pour le sens de l’humain ? Il est certain que c’est un être foncièrement négatif. Mais le sait-il ? Il ne le sait pas. Les experts psychiatres diront qu’il est malade, il est dérangé. Précisément, ce dérangement, cette maladie est une négation. Donc en plus qu’il est déjà une négation de son non-être, il est encore une négation de son être. Là, encore est-il responsable de ce qu’il fait ? La réponse se trouve dans la réponse des hommes pour juger et le juger s’il vient à être pris.
De même, la femme, si elle n’a pas pris ses précautions ou si elle a pris ses précautions, mais dans les deux cas, elle s’est trouvée agressée, violée ou tuée. Sa situation n’a-t-elle pas été une situation de négation, Est-ce sa faute ? C’est comme l’opprimé. Elle a subi une oppression.
Evidemment, au-dessus de tout ça, il y a une Grande Grande Grande Essence qui ne chôme pas, elle n’est pas du tout solitaire, elle est simplement en nous.
Je ne sais si vous me comprenez.
J’espère préciser ma pensée dans un autre article, parce que je crois qu’il y a beaucoup d’incompréhension dans ce qui nous arrive.