@Bébert le chat
"il faut mieux supprimer le français, son orthographe, sa
grammaire compliquées"
Vous le dites en plaisantant mais c’est une idée fausse.
Les difficultés d’une langue paraissent « naturelles » aux
locuteurs natifs.
Les anglophones n’ont pas conscience des incohérences de la langue
anglaise qui surpassent en nombre et bizarrerie celles du français
parce qu’elles ont été répétées des centaines de fois dans leur
vie depuis qu’ils ont appris à parler.
C’est une caractéristique du cerveau de trouver « naturel »
ce qui se répète dans l’environnement familier. C’est souvent
regrettable ...
Mais ces incohérences apparaissent évidentes aux yeux d’un fin
linguiste comme Claude Hagège.
Et elles sont plus nombreuses qu’en français, au point qu’un
écrivain humoriste anglais s’en moquait.
C’est du fait des incohérences entre la prononciation et
l’orthographe de nombreux mots que l’on a inventé aux USA la méthode
globale de lecture si décriée en français où elle est en effet
surclassée par une méthode mixte qui lie pour le plaisir des
débutants - de grande section de maternelle entre autres- la
reconnaissance de mots entiers avec ensuite l’analyse syllabique.
Mais en anglais la méthode syllabique ne fonctionne pas du tout et
le niveau en lecture des élèves d’âge primaire anglais est
inférieur à celui des Français et surtout des Italiens et des
Espagnols, deux langues où écriture et prononciation sont très
liées.
Ceci dit toutes les langues naturelles ont de pareilles incohérences,
exceptions et bizarreries.
Seule une langue artificielle construite avec l’aide de l’ordinateur
pourrait être apprise sans difficulté par tous les locuteurs
utilisant les caractères latins.
Un espéranto rénové pour éviter les difficultés de prononciation
pour certains locuteurs (on trouve en espéranto des mots terminés
par « ojn » (prononcer « oygn »)) pourrait jouer le
rôle de langue internationale, de deuxième langue généralisée,
au moins pour la majorité connaissant les caractères latins.
Mais il faudrait une volonté politique, les anglophones gagnant
beaucoup d’argent avec leur langue et à travers elle, proposant avec
insistance un modèle de société fondée sur les inégalités
financières et donc de pouvoir entre personnes.