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Commentaire de Cateaufoncel3

sur Little Big Horn par David Cornut


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Cateaufoncel3 Cateaufoncel3 17 octobre 2018 21:30

@velosolex

@velosolex

 

Je reprends, c’est comme dans le temps, les interludes à la télé, j’ai un trou, je glisse ou deux paragraphes. Ce matin, une bagnole devait me prendre chez moi, à 09:30. A 09.29. il me restait à passer une chemise, un grimpant, des godasses et nouer les lacets. Comme j’ai horreur d’attendre, je déteste faire attendre. Telles étaient les causes de ma précipitation, dans mon souci de vous laisser un petit en cas en… cas d’absence prolongée.

 

Indépendamment de votre réponse ci-dessus, il me restait à préciser le cadre global de ma pensée, qui est la condition sine qua non de la poursuite d’un débat fructueux. Ce qui va suivre ne peut pas faire l’objet d’une mise en cause, parce que c’est le socle inamovible de ma réflexion comme la lutte des classes était le socle inamovible de la réflexion de Marx. On peut discuter, et même disputer des conséquences, mais le principe est intangible. Vous allez comprendre immédiatement.

 

L’homme est un animal territorial. Freud avait identifié trois instincts basiques : la territorialité, la hiérarchie, la perpétuation de l’espèce. Ce n’est pas un argument d’autorité c’est pour monter qu’on est au moins deux. Sa territorialité est porteuse selon les sujets – on n’est pas des pingouins ni des surikates - de libérer un potentiel d’énergie considérable.

 

J’ai appris récemment que Marcel Bigeard, le futur général Bigeard, était réfractaire à la chose militaire.

 

Rappelé en 39, son état d’esprit a changé du tout au tout - Ca va être la guerre.., défendre la partie... plus question d’être antimilitariste, là, je fonce !

 

C’est une des plus belles illustrations de l’influence territoriale que j’aie vu, parce que c’est le m’me Bigeard qui, après la 2e GM, restera trente ans au service de la patrie. C’est le même esprit je pense qui animent les montagnards de la Suisse, résistant au tout puissant Habsburg pendant près de cent ans (1291-1388, remportant les batailles de Morgarten 1315, de Sempach 1386 et de Näfels 1388, après quoi les Habsbourg renoncèrent, de guerre lasse c’est le moment de le dire, un bout de territoire pauvre, dont la charme n’était pas le lac des Quatre-Cantons mais le contrôle du Saint-Gothard, l’un trois grands axes du transalpin Nord-Sud, avec le Mont-Cenis, et le col du Brenner.

 

C’est le même esprit – cette fois, c’est sûr- qui permit à la minuscule Finlande de résister victoriueusment à l’immense URSS. C’est le même esprit qui conduira les stupides Américains à s’user contre des Tonkinois qui sont chez eux et aussi chez les Annamites et les Cochinchinois.

 

Je dis stupides, parce qu’un petit bonhomme – je dis petit mais je n’en sais – un touche à tout, écrivain, auteur dramatique, scénariste et paléoanthropologue – auteur aussi d’un livre que j’ai acheté sans penser à rien à un bouquiniste, avant de l’oublier sur un rayon de bibliothèque, que j’ai feuilleté par hasards des années pour découvrir que j’avais entre les mains un bouquin génial d’un type génial, Robert Ardrey (1908-1980) publié en 1966, The Territorial Imperative, publié en français, chez Stock, en 1980. L’ouvrage portait en page de garde, un sous titre puissamment dissuasif « Enquête personnelle ( !) sur les origines animales de la propriété et des nations ».

 

Pages 186 et 187, d’un livre qui en compte 300, Ardrey expliquent (en 1966) posément, calmement, rationnellement, aux antiupides des éructations gauchistes à la Klein, pourquoi les Etats-Unis d’Amérique sont en train de perdre une guerre qu’ils ne peuvent pas gagner :

 

« Les guerres modernes tiennent principalement au fait que l’agresseur mésestime la puissance défensive du peuple attaqué, autrement dit le surcroit d’énergie qu’il puise dans son territoire, la solidarité des membres de la communauté dressée dès que retentit le premier coup de feu, la force intrinsèque de la morale biologique exigeant le sacrifice individuel. … si les grands hommes politique paraissent savoir exactement ce que peut donner l’union de leur peuple en face de l’ennemi commun, ils ne semblent pas avoir une idée très nette de la façon dont l’adversaire réagira. »¨

 

Il y aura encore les Russes et les Américains en Afghanistan, les Aémricains en Irak, ce ne sont que des confirmations superfétatoires

 

J’ai assez longtemps été perturbé par l’incompatibilité entre l’impératif territorial et par cette passivité des Indiens qui se défendent sans se défendre. Les Indiens tuent le type du relais de la Wells fargo, sa femme et leurs trois gosses et ils qui se laissent envahir sans tirer un coup de fusil. C’est au rebours de toute logique, de tout bon sens. C’est exactement l’inverse qu’il faut faire. L’inverse, c’est ce que font les tuniques bleues, qui ne toucheraient jamais un cheveu au brave gars qui a installé son tipi et sa petite famille à côté de la porte du fort, ou qui laissent les trappeurs indiens librement, mais massacrent des populations entières, hommes, femmes, enfants, vieillards

 

Selon moi, ces Indiens, en particulier ceux des plaines, ont vécu tellement longtemps dans des espaces immenses où il suffisait de se baisser pour ramasser pour ramasser un bison, qu’ils ont perdu l’instinct de territorialité

 

C’est mon explication, on peut m’en proposer cent autres, je les accepterai toutes, les superstitions des Indiens font que personne ne peut rien pour eux.


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