@Christian Labrune
Bonjour et merci pour votre visite et votre commentaire.
Au moins avez-vous l’honnêteté de dire que vous ne comprenez pas grand chose à ce qui se déroule en ce moment.Vous n’êtes pas le seul, rasssurez-vous.
En réalité, il me semble au contraire que vous avez parfaitement saisi et suivi cette succession de tableaux en mouvement.
"Macron solidaire des pauvres ayatollahs menacés par le bazar - à tous
les sens du mot bazar- il est vrai qu’on ne doit plus s’étonner de rien.«
Oui...et encore moins du projet d’attentat que l’Iran entendait perpétrer en France il y a peu.Il y a beaucoup de tirage, là-bas aussi, entre factions qui ne se supportent pas.
L’occultation du prince ?
A vrai dire et de manière officielle, s’il est probable qu’un événement se soit produit (du genre tentative avortée de révolution de palais, attentat éventé ou raté, toutes les supputations sont possibles dès lors que dans le contexte elles n’auraient rien de surprenant), on ne sait rien, si ce n’est qu’il y a bien eu lieu une attaque armée le 21 avril 2018.
»Après des voyages
médiatisés à Londres et à Paris en mars et en avril 2018, le jeune
prince Salman, ministre de la Défense et homme fort du Royaume, n’a fait
aucune apparition publique. Sans preuves, la rumeur de sa mort qui a
été reprise par les médias iraniens hostiles court sur les réseaux
sociaux. Pour l’instant, le ministère saoudien de l’Intérieur n’a pas
réagi pour démentir ces allégations. D’où le sentiment au minimum d’un
malaise à Ryadh.
Dans les milieux de l’opposition séoudienne à Londres, on pense
qu’il aurait été sévèrement blessé lors de la sévère attaque du Palais
royal qui a eu lieu le 21 avril à Ryadh. Ce jour là, l’armée saoudienne
avait officiellement abattu un drone qui avait survolé le quartier de
Riyad où se trouve le palais royal, déclenchant une alerte dans la
capitale. « A 19h50 (heure locale), un poste de contrôle dans le
quartier de Khuzama à Riyad a repéré un drone de loisir contrôlé à
distance », a précisé l’agence officielle Saudi Press.
Avant la diffusion de cette information, une vidéo avait circulé
sur les réseaux sociaux, alimentant les spéculations. En visionnant ces
images amateur, on entendait nettement des tirs nourris.
Une journaliste Clarence Rodriguez, qui connait très bien l’Arabie
Saoudite, a expliqué à Paris-Match : « J’ai appris qu’il était blessé,
mais on ne sait pas si cela est lié à l’attaque du 21 avril. On n’a
aucune indication sur la gravité de sa blessure. Mais officiellement, on
n’en parle pas ».
Une absence troublante
Les 28 et 29 avril, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo
s’est rendu en Arabie Saoudite puis en Israël, deux alliés stratégiques
de Washington qui considèrent l’Iran comme leur ennemi. Une certitude,
le prince Salman n’a pas accueilli lui même cette éminente personnalité
à l’aéroport comme le protocole l’exigeait. C’est son frère Khaled qui
s’en est chargé, avant de recevoir au Palais royal, l’hôte de marque en
compagnie de son père, le souverain séoudien.
Le 17 mai et sans doute pour faire taire les rumeurs, l’équipe de
MBS a diffusé sur twitter, une photo du prince héritier avec le
président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, mais sans qu’elle ne soit
datée. Mohammed ben Salmane y apparaît portant une casquette dont la
visière cache en partie son visage. Cette mise en scène n’a pas
convaincu grand monde.
Coup d’arrêt à la modernisation
Dans l’hypothèse où le prince Ben Salman serait dans l’incapacité
aujourd’hui d’agir, on comprendrait mieux le revirement spectaculaire
qu’a connu la politique de modernisation qu’il affichait afin de donner
des nouveaux droits aux Saoudiennes, notamment la possibilité de
conduire. Voici quinze jours en effet, une dizaine de militantes
féministes ont été en effet placées en détention, sans qu’on s’explique
vraiment les raisons d’un tel durcissement.
Parmi elles, se trouvent de grandes figures de la cause féminine
en Arabie Saoudite, telles que Aziza al-Yousef, 70 ans et de nombreuses
années d’activisme, Loujain al-Hatloul, emprisonnée 73 jours en 2014
après avoir bravé l’interdiction de conduire, ou encore la blogueuse
Eman al-Nafjan, qui a également participé à de nombreuses campagnes pour
réclamer le droit de prendre le volant.
L’aile conservatrice du pouvoir saoudien aurait-elle profité du
retrait du Prince Salmanepour avancer ses pions ? L’hypothèse mérite
d’être évoquée, compte tenu de l’étrange climat qui règne en Arabie
Saoudite.
"
La question est de savoir qui gouverne, actuellement, en Arabie.
Nous le saurons très rapidement.
Stay tuned...
Cordialement, Renaud Bouchard