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Commentaire de Renaud Bouchard

sur Sortez le Satrape ! Assassinat de J. Khashoggi. Arabie Saoudite : vers le remplacement du prince Mohammed ben Salman ?


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 21 octobre 2018 14:43
@Christian Labrune

Bonjour et merci pour votre visite et votre commentaire.
Au moins avez-vous l’honnêteté de dire que vous ne comprenez pas grand chose à ce qui se déroule en ce moment.Vous n’êtes pas le seul, rasssurez-vous.

En réalité, il me semble au contraire que vous avez parfaitement saisi et suivi cette succession de tableaux en mouvement.

"Macron solidaire des pauvres ayatollahs menacés par le bazar - à tous les sens du mot bazar- il est vrai qu’on ne doit plus s’étonner de rien.« 
Oui...et encore moins du projet d’attentat que l’Iran entendait perpétrer en France il y a peu.Il y a beaucoup de tirage, là-bas aussi, entre factions qui ne se supportent pas.

L’occultation du prince ?
A vrai dire et de manière officielle, s’il est probable qu’un événement se soit produit (du genre tentative avortée de révolution de palais, attentat éventé ou raté, toutes les supputations sont possibles dès lors que dans le contexte elles n’auraient rien de surprenant), on ne sait rien, si ce n’est qu’il y a bien eu lieu une attaque armée le 21 avril 2018.

Un article publié dans Monde Afrique https://mondafrique.com/le-prince-ben-salman-a-disparu-des-radars/ a bien tenté d’y voir plus clair, que voici :

 »Après des voyages médiatisés à Londres et à Paris en mars et en avril 2018, le jeune prince Salman, ministre de la Défense et homme fort du Royaume, n’a fait aucune apparition publique. Sans preuves, la rumeur de sa mort qui a été reprise par les médias iraniens hostiles court sur les réseaux sociaux. Pour l’instant, le ministère saoudien de l’Intérieur n’a pas réagi pour démentir ces allégations. D’où le sentiment au minimum d’un malaise à Ryadh.

Dans les milieux de l’opposition séoudienne à Londres, on pense qu’il aurait été sévèrement blessé lors de la sévère attaque du Palais royal qui a eu lieu le 21 avril à Ryadh. Ce jour là, l’armée saoudienne avait officiellement abattu un drone qui avait survolé le quartier de Riyad où se trouve le palais royal, déclenchant une alerte dans la capitale. « A 19h50 (heure locale), un poste de contrôle dans le quartier de Khuzama à Riyad a repéré un drone de loisir contrôlé à distance », a précisé l’agence officielle Saudi Press.

Avant la diffusion de cette information, une vidéo avait circulé sur les réseaux sociaux, alimentant les spéculations. En visionnant ces images amateur, on entendait nettement des tirs nourris.

Une journaliste Clarence Rodriguez, qui connait très bien l’Arabie Saoudite, a expliqué à Paris-Match : « J’ai appris qu’il était blessé, mais on ne sait pas si cela est lié à l’attaque du 21 avril. On n’a aucune indication sur la gravité de sa blessure. Mais officiellement, on n’en parle pas ».

Une absence troublante

Les 28 et 29 avril, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo s’est rendu en Arabie Saoudite puis en Israël, deux alliés stratégiques de Washington qui considèrent l’Iran comme leur ennemi. Une certitude, le prince Salman n’a pas accueilli lui même cette éminente personnalité à l’aéroport comme le protocole l’exigeait. C’est son frère Khaled qui s’en est chargé, avant de recevoir au Palais royal, l’hôte de marque en compagnie de son père, le souverain séoudien.

Le 17 mai et sans doute pour faire taire les rumeurs, l’équipe de MBS a diffusé sur twitter, une photo du prince héritier avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, mais sans qu’elle ne soit datée. Mohammed ben Salmane y apparaît portant une casquette dont la visière cache en partie son visage. Cette mise en scène n’a pas convaincu grand monde.

Coup d’arrêt à la modernisation

Dans l’hypothèse où le prince Ben Salman serait dans l’incapacité aujourd’hui d’agir, on comprendrait mieux le revirement spectaculaire qu’a connu la politique de modernisation qu’il affichait afin de donner des nouveaux droits aux Saoudiennes, notamment la possibilité de conduire. Voici quinze jours en effet, une dizaine de militantes féministes ont été en effet placées en détention, sans qu’on s’explique vraiment les raisons d’un tel durcissement.

Parmi elles, se trouvent de grandes figures de la cause féminine en Arabie Saoudite, telles que Aziza al-Yousef, 70 ans et de nombreuses années d’activisme, Loujain al-Hatloul, emprisonnée 73 jours en 2014 après avoir bravé l’interdiction de conduire, ou encore la blogueuse Eman al-Nafjan, qui a également participé à de nombreuses campagnes pour réclamer le droit de prendre le volant.

L’aile conservatrice du pouvoir saoudien aurait-elle profité du retrait du Prince Salmanepour avancer ses pions ? L’hypothèse mérite d’être évoquée, compte tenu de l’étrange climat qui règne en Arabie Saoudite. "

https://mondafrique.com/le-prince-ben-salman-a-disparu-des-radars/

La question est de savoir qui gouverne, actuellement, en Arabie.
Nous le saurons très rapidement.
Stay tuned...

Cordialement, Renaud Bouchard

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