Bonsoir Attira
Je crois que la tendance est générale et si l’on consacre une oreille attentive débats partisans un peu partout, on ne peut éviter de constater qu’en matière sociale, la principale évolution, ou plutôt involution étymologique dans le discours politique, est cet espèce de corporatisme social en train de réduire l’individu à un problème.
Nous assistons de plus en plus au passage d’un militantisme, qui cherchait autrefois « à donner toujours plus de sens à l’idée d’humanité » et à lutter pour éliminer toute forme de misère, vers une gestion bureaucratique et corporative des problèmes sociaux, par une élite carriériste.
Le petit peuple subit de plein fouet ce retournement de sens et se retrouve en première ligne à faire les frais d’une vision énarque ramenant la politique à quelque chose qui ressemble de plus en plus à un exercice comptable. Les chiffres ne sont plus au service de l’humain mais plutôt l’inverse, amenant des franges entières de population à être reconsidérées pour répondre aux quotas, courbes, pourcentages et autres indicateurs d’une vision sensée apporter une solution à la crise au détriment de sa principale victime : le peuple.
Le peuple devient ainsi l’instrument d’une élite dont le principal souci est de se maintenir au pouvoir