@Spartacus
Tout est le fruit d’un travail collectif. Il n’y a que 24h dans une journée et personne ne dirige 150 000 personnes sinon à travers de multiples relais qui font, eux, le gros du travail.
Une petite histoire que je tire de Salomé pourrait vous édifier sur le sujet : « La guerre des organes ».
Le coeur, le cerveau et les poumons sont en pleine discussion quand le trou du cul passe par là. Il tend l’oreille.
« C’est moi le chef »dit le coeur, « je vous alimente en sang et s’y je m’arrête un instant tout le monde meurt, la preuve que je suis indispensable. »
« Non, c’est plutôt moi » dit le poumon, « car j’alimente tout le monde en oxygène et si j’arrête d’en fournir tout le monde meurt ».
« Oui, oui... Et qui décide de tout ici, qui est le plus complexe, le plus sophistiqué, celui qui vous évite d’avoir des ennuis et qui doit réfléchir à tout pour que vous puissiez vivre ? Hein ?... Vous ne pouvez vous comparer à moi, sincèrement... »
« Minute » dit le trou du cul, « vous vous prenez la tête pour rien, tout le monde est indispensable, même moi, il n’y a pas de chef. »
Bien sûr les trois compères lui tombent dessus : « Pauvre petit trou du cul, tu devrais avoir du respect pour les grandes personnes et éviter de te comparer à nous, tu fais pitié... »
« Ah bon ? Dans ce cas j’arrête mon travail puisque, somme toute, j’ai bien compris que je ne servais pas à grand chose pour de nobles gens comme vous ».
Il s’arrêta de travailler. Au bout d’une semaine la douleur était tellement vive, que les trois « melons » n’arrivaient plus à fonctionner correctement et sentait la fin venir. En effet un organisme vivant à besoin d’éboueur s’il ne veut pas être asphyxié par ses propres déchets.
Ils durent reconnaître que le petit trou du cul était aussi indispensable que n’importe lequel d’entre eux.
Que cette métaphore puisse vous faire réfléchir un peu. Si ceux qui sont au sommet de la pyramide sociale ne s’étaient pas appuyés sur des milliers d’épaules, ils ne seraient jamais montés aussi haut, talent ou pas.