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Commentaire de Hervé Hum

sur 11 Novembre : Je ne cautionne pas les hommages nationaux des tueries de 14-18


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Hervé Hum Hervé Hum 8 novembre 2018 15:35

@velosolex

Votre début de commentaire ignore un fait important, c’est l’histoire de la commune de Paris et celle ci, contredit ce que vous écrivez. L’internationale des prolétaires ou travailleurs n’est donc pas anecdotique, elle est fondamentale. Ensuite, la phobie ne fera que se poursuivre et provoquera la 2ème guerre mondiale et permettra les lois sociales qui aujourd’hui sont battues en brèche et face auxquelles, le prolétariat occidental en vient à vouloir en découdre avec les autres prolétaires pour défendre ses pseudos acquis sociaux, parce qu’il ne veut pas s’en prendre à sa propre oligarchie. Pseudos acquis, car ils ne sont qu’une contrainte imposé par la guerre froide, dont la fin a permis d’amorcer le retour du système tel qu’en lui même.

Ensuite, parler des nations comme la propagande nous l’enseigne dès l’école, consiste à prendre des vessies pour des lanternes. La manipulation des cogito se faisant quasi exclusivement par le confusionnisme.

Plutôt qu’un long discours, je vous recopie ce qu’écrivait Voltaire et qui est toujours autant d’actualité.

"

Quand nous parlons de la sagesse qui a présidé quatre mille ans à la constitution de la Chine, nous ne prétendons pas parler de la populace ; elle est en tout pays uniquement occupée du travail des mains (y compris des intellectuels et autres scientifiques, qui sont les mains du cogito asservie). L’esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne.

C’est une suite naturelle de l’inégalité que les mauvaises lois mettent entre les fortunes, et de cette quantité d’hommes que le culte religieux, une jurisprudence compliquée, un système fiscal absurde et tyrannique, l’agiotage, et la manie des grandes armées, obligent le peuple d’entretenir aux dépens de son travail. Il n’y a de populace ni à Genève, ni dans la principauté de Neuchâtel. Il y en a beaucoup moins en Hollande et en Angleterre qu’en France, moins dans les pays protestants que dans les pays catholiques (ou musulmans). Dans tout pays qui aura de bonnes lois, le peuple même aura le temps de s’instruire, et d’acquérir le petit nombre d’idées dont il a besoin pour se conduire par la raison (et non se laisser manipuler par la passion, d’une culture faites pour cimenter la populace à servir les intérêts de ses maîtres)."


Les parenthèses sont de moi, mais la justesse d’analyse est implacable et vaut toujours autant.

Cela veut dire que, pour autant que le système ne soit pas menacé, le petit nombre qui gouverne le grand nombre peut jouer à la guerre, mais si la populace en vient à menacer le système qui leur permet de vivre au dépend du grand nombre, alors, la guerre visera à éliminer cette menace en priorité, mais où vous ne vous pouvez pas vous en rendre compte, parce que ce sont, en apparence, toujours les mêmes protagonistes se faisant la guerre.

Autrement dit, détenant le pouvoir, c’est eux qui décident des raisons de la guerre et c’est toujours la défense du système qui prime sur leurs rivalités personnelles, mais cela, vous ne pouvez le voir que si vous comprenez que la patrie n’a de raison d’être que pour contrôler la populace et la soumettre, en aucune manière pour défendre les intérêts du peuple en tant que prolétariat, puisque le but est de l’exploiter. Là encore, parler de peuple seul, permet de mélanger, d’unir des intérêts opposés et de diviser des intérêts liés en fonction de la classe sociale.

Bien sûr, les lignes de démarcations sont plus subtiles, parce qu’au milieu, se trouve toujours des cas où le dirigeant est animé d’empathie envers le peuple et épris d’un minimum de justice sociale, mais c’est l’exception, pas la règle.


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