@Paul ORIOL
Bonsoir,
L’argument en faveur du droit de vote étendu aux étrangers extra-communautaires est celui de l’inclusion et de l’égalité, ce qui est à considérer bien entendu.
Mais on peut se demander pourquoi l’effort d’inclusion (de réinclusion) ne se porte pas en priorité vers les citoyens français exclus et victimes des inégalités qui se sont détournés des urnes. Et ils sont nombreux.
Pour en revenir au vote des étrangers, la première question à se poser pourrait être y a t il une demande des étrangers pour participer aux élections locales ?
Et est qu’on leur a demandé ce qu’ils en pensent ?
Les chiffres de participation aux diverses élections des citoyens français d’origine étrangère, notamment dans les « quartiers », sont un élément de réponse : l’abstention est énorme.
On peut donc penser que cette mesure -le droit de vote— n’est pas une réponse si bien adaptée aux besoins concrets des populations extra-européennes et surtout ne correspond à aucune demande de ceux qui seraient concernés.
D’autre part, et plus grave, cette mesure toucherait à un des fondements du droit politique français : le lien entre nationalité et citoyenneté.
La nation française n’est pas de nature identitaire, mais politique et civique.
Or créer une catégorie de citoyens de 2ème classe, n’ayant accès qu’à une expression civique réduite au local, me parait contradictoire avec les buts affichés : l’inclusion et l’égalité.
Et cette citoyenneté « à 2 vitesses » me parait de nature à créer plus de problèmes qu’elle n’en résoudrait, et personne ne parait avoir réfléchi à cette question pourtant centrale.