@ Hervé Hum
Quel truqueur, quand même ! J’ai évoqué l’homosexualité en précisant ’par exemple’ et ça peut être n’importe quoi. Dans le monde humain, c’est-à-dire la culture, les lois ne sont pas fixes ; dans le règne animal, elles le sont (c’est ce qu’on appelle les lois naturelles). La culture est par essence une anti nature, c’est-à-dire la négation des lois naturelles ; c’est en raison de cette anomalie que Darwin n’a pas inclus la trajectoire de l’Homme dans l’Origine des espèces mais s’est fendu d’un livre à part, pour justifier les élans sociaux de l’Homme.
Ta phrase : ’Le principe qu’il existe des lois communes, peu importent comment elles émergent, etc’, c’est de la lâcheté intellectuelle.
Il n’y a pas d’action sans motif. On est dans une relation de cause à effet et quand on ne remonte pas à la cause, on reste dans le domaine des conséquences. On a beau jeu ensuite d’ériger en gimmick le bon mot de Bossuet quand on ne cesse de faire le mariole de l’esprit.
Et concrètement, l’invention de la loi n’a pu qu’être le fait de celui qui a introduit la domination car comment aurait-il pu imposer ce qui va à contre-courant et à contre courant de ce qui est le puissant, à savoir la satisfaction immédiate des pulsions, sinon par la violence, la force, la duplicité ?
Pour le reste, ce n’est que dans la mesure où on aura compris toute cette histoire que l’on pourra entreprendre quelque chose en faisant tabula rasa (c’est-à-dire revenir sur le premier jugement, catastrophique, et procéder à un nouveau jugement) et en prenant en compte l’expérience passée qui a et des aspects positifs et des aspects négatifs.
Hors cela, les lois humaines sont réductibles à un socle universel : le fait qu’en aucune façon la sexualité doit être libre et naturelle, le fait que le meurtre doit être proscrit (à l’intérieur de la communauté ; c’est-à-dire que la clef de compréhension, ce n’est pas que le meurtre est méchant, la clef c’est identité), etc.