@carnac
Bravo et merci pour votre article… Voici ce que j’avais écrit il y a quelques jours !
Où est l’alternative cohérente sur le long terme ?
Exemple :
Ma fille habite à 30 km de Lyon, dans l’Isère et certains
jours nous, grands-parents, sommes obligés d’aller garder les petits-enfants.
À l’aller, partis à 7h30, nous butons d’abord sur l’embouteillage
quotidien qui permet d’accéder à l’itinéraire Grenoble, ensuite tout va mieux
mais nous croisons sur la route 26 km d’une chenille discontinue d’autos, un
conducteur seul à bord, qui se déplace au pas pour se rendre à Lyon.
Cet encombrement ne commence à se réduire qu’à partir de 9h
du matin.
Le retour est symétrique.
Les pouvoirs publics, pour cause de rentabilité
insuffisante, dans les années 60 supprimèrent la voie ferrée qui circulait
parallèlement à la route ; on en devine encore l’emprise le long des
propriétés et des petites gares existantes reconverties en maisonnettes de
logement.
À cette époque, pourtant l’extension pavillonnaire de Lyon
se faisait principalement dans cette direction car le prix du terrain était
accessible aux salariés. Conséquences inattendues, dans les banlieues HLM
quittées par cette classe sociale se retrouvèrent seuls les nouveaux arrivants
maghrébins, ghettoïsés malgré eux.
Courte vue ! C’est l’époque ou monsieur Pradel – maire
de Lyon — faisait entrer l’automobile dans la ville et remplaçait les trolleys
par des bus à pétrole. Ce maire, agent d’assurance automobile, était fasciné
par la ville de Los Angeles.
On retrouve la même situation pour la direction de
Saint-Etienne.
Par contre, il y a 30 ans, les gens qui habitaient au-delà
de Sain-Bel et qui utilisaient le train ont très brutalement réagi lorsque la
SNCF prévit son remplacement par un autocar. La gare Saint Paul et le train
fonctionnent toujours.
Péréquation, équipement harmonieux du territoire,
alternatives et services publics ont disparu ou sont absents du discours
citoyen. Entamez le débat au café du coin :
rires assurés, vous n’êtes pas moderne ou pire vous êtes un idéologue pour ceux
qui ont du vocabulaire !
Pourtant, l’abandon des autocars Macron par la SNCF –
quasiment privatisée - est la confirmation qu’un très utile service public
n’est jamais rentable et qu’il ne peut être confié, en aucun cas, à
l’entreprise privée.
Nous sommes en partie responsables ; sommes-nous très
attentifs à nos choix politiques ?
Pour ma part, j’ai dû faire quelques erreurs.