• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de bob de lyon

sur Gilet jaune virtuel


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

bob de lyon 18 novembre 2018 19:50

@carnac
Bravo et merci pour votre article… Voici ce que j’avais écrit il y a quelques jours !

Où est l’alternative cohérente sur le long terme ?

Exemple :

Ma fille habite à 30 km de Lyon, dans l’Isère et certains jours nous, grands-parents, sommes obligés d’aller garder les petits-enfants.

À l’aller, partis à 7h30, nous butons d’abord sur l’embouteillage quotidien qui permet d’accéder à l’itinéraire Grenoble, ensuite tout va mieux mais nous croisons sur la route 26 km d’une chenille discontinue d’autos, un conducteur seul à bord, qui se déplace au pas pour se rendre à Lyon.

Cet encombrement ne commence à se réduire qu’à partir de 9h du matin.

Le retour est symétrique.

Les pouvoirs publics, pour cause de rentabilité insuffisante, dans les années 60 supprimèrent la voie ferrée qui circulait parallèlement à la route ; on en devine encore l’emprise le long des propriétés et des petites gares existantes reconverties en maisonnettes de logement.

À cette époque, pourtant l’extension pavillonnaire de Lyon se faisait principalement dans cette direction car le prix du terrain était accessible aux salariés. Conséquences inattendues, dans les banlieues HLM quittées par cette classe sociale se retrouvèrent seuls les nouveaux arrivants maghrébins, ghettoïsés malgré eux.

Courte vue ! C’est l’époque ou monsieur Pradel – maire de Lyon — faisait entrer l’automobile dans la ville et remplaçait les trolleys par des bus à pétrole. Ce maire, agent d’assurance automobile, était fasciné par la ville de Los Angeles. 

On retrouve la même situation pour la direction de Saint-Etienne.

Par contre, il y a 30 ans, les gens qui habitaient au-delà de Sain-Bel et qui utilisaient le train ont très brutalement réagi lorsque la SNCF prévit son remplacement par un autocar. La gare Saint Paul et le train fonctionnent toujours.

Péréquation, équipement harmonieux du territoire, alternatives et services publics ont disparu ou sont absents du discours citoyen. Entamez le débat au café du coin : rires assurés, vous n’êtes pas moderne ou pire vous êtes un idéologue pour ceux qui ont du vocabulaire !

Pourtant, l’abandon des autocars Macron par la SNCF – quasiment privatisée - est la confirmation qu’un très utile service public n’est jamais rentable et qu’il ne peut être confié, en aucun cas, à l’entreprise privée.

Nous sommes en partie responsables ; sommes-nous très attentifs à nos choix politiques ?

Pour ma part, j’ai dû faire quelques erreurs.

 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès