Bonjour olivier, oui bien sûr. Mais je vois malgrétout de nombreuses différence avec mai 68 qui malheureusement a jeté le bébé avec l’eau du bain. J’avais 14 ans (trop jeune). Mais j’ai bien compris ensuite qu’il s’agissait surtout d’une révolution d’enfants de la moyenne et grande bourgeoisie issue des universités. Il fallait tuer le père De Gaulle qui est l’inverse de Macron. Ici, il s’agit d’une rage, d’une déception face au faux « Magicien d’OZ » qui a osé entuber tout le monde (excepté les riches, cela va de soi). Ce mouvement ci vient plutôt du bas, contrairement à même 68, elle semble au contraire vouloir du RE père (pas trop à gauche). Lu dans un article « psy » : Une particularité de la révolte des gilets jaunes est la résistance des personnes à produire un discours organisé, laquelle résistance ralentit ce mouvement. C’est ce qui nous fait dire que le fond de la cause de cette révolte n’est pas de l’ordre de l’articulé, mais de celui du pulsionnel.
Ce mouvement, cette révolte, cette jacquerie est encore trop dépendante de ce que l’Autre, le politique, le journaliste, l’intellectuel, va en dire. Pourtant il y a justement du non-dit, de l’implicite, du sous-entendu dans les revendications qui s’expriment tant bien que mal. On sent une difficulté à exprimer ce qui blesse, une difficulté à nommer les choses, les failles, les manques. Moi : chacun de se révolter en fonction de ses propres réalités, parfois avec un vague projet écologique commun, mais avec une unanimité : celle d’institutions auxquelles plus personnes ne croient. Contrairement à mai 68 où la PRESSE a largement contribué au mouvement. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est l’inverse de mai 68, car il y a une force vers un changement...mais plus terre à terre qu’intellectuel. A suivre...