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Commentaire de Hervé Hum

sur Où va l'argent de nos impôts ?


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Hervé Hum Hervé Hum 7 décembre 2018 09:44

Dénoncer, sans proposer de solution qui ne soit pas elle même le problème ne sert à rien, sinon exacerber les haines.

Le principe du système capitaliste étant de permettre, par définition, de capitaliser la richesse produite et comme il n’y a de richesse, que celle du temps de vie humain, l’enjeu est donc de capitaliser le temps de vie d’autrui à son profit pour créer de la richesse, mais aussi pour son entretien et renouvellement.

De fait, pour que le système soit valide, il faut disposer des moyens pour capitaliser ce temps de vie, où donc, le sens de circulation monétaire doit être dans une seule direction, soit donc, dans les poches des propriétaires de l’économie. Cela veut dire, que l’impôt prélevé sur le profit qui devient une rente, ne peut être restrictif sans menacer le principe du système, donc, sans la remise en cause du système.

Car tout profit au delà de ses besoins immédiats, est une épargne qui, dans le système actuel, réclame son intérêt pour au minimum maintenir sa valeur et au mieux, l’augmenter.

Cela pour dire, que le niveau d’impôt ne change pas la dynamique d’enrichissement des uns et du niveau de vie sous condition des autres en tant que simples outils de production du propriétaire économique. Le niveau d’impôt ne fait que changer la vitesse d’enrichissement, mais pas le mouvement.

Autrement dit, même sans la loi de 1973 ou/et la dérégulation financière Reagan-Thatcher, la situation évoluerait dans le même sens, mais avec une vitesse bien moindre. C’est la seule différence, car encore et toujours, le sens de circulation monétaire ne peut se faire que dans un seul sens, sinon, cela veut dire que le système capitaliste n’existe plus.

Cela veut dire que c’est un non sens de garder le même système pour appliquer des lois de répartition de la richesse produite, de manière équitable. C’est à dire, basé sur l’apport réel de chacun à la collectivité et non basé selon la propriété économique de chacun (dont le capital financier ou épargne fait partie), dont la seule raison d’être est de permettre le profit et donc, l’enrichissement sans considération de son propre apport personnel, mais sur sa capacité à exploiter le travail d’autrui et en capitaliser une partie pour soi.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que la période d’après guerre et les  fameux acquis sociaux, sont le fait de circonstances exceptionnelles, mais ne sont pas la règle du système, où donc, la loi de 1973 et la dérégulation financière Reagan-Thatcher, ne font que revenir à l’état normal du système. Permis par l’effondrement de l’idéal communiste, dû à la corruption du prolétariat occidental via le consumérisme et de sa confusion avec le grand capitaliste, assuré ensuite par l’effondrement du bloc soviétique.


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